Une touriste en niqab virée de l’Opéra après avoir été dénoncée par des choristes

L’Opéra Bastille, connu pour ses représentations artistiques onéreuses, a été le lieu d’un spectacle d’un tout autre genre au début du mois d’octobre. 

Un couple de touristes provenant d’un pays du Golfe s’est rendu à l’Opéra Bastille pour assister à une représentation de la Traviata de Verdi. Or, la femme qui portait le voile intégral a été repérée par une choriste. La chanteuse alarmée par la tenue de la spectatrice a sonné l’alerte et troquant son habit de castafiore pour celui de policière aurait entraîné une véritable mutinerie dans les rangs de ses collègues. En effet, ceux-ci auraient exprimé leur refus de poursuivre le spectacle si la femme vêtue d’un niqab ne prenait pas la porte. On imagine bien à quel point il doit être dur de chanter devant une femme voilée… 

Le couple qui était assis au premier rang avait pourtant acheté les places les plus coûteuses, 231 euros par personne selon un employé de l’opéra. Ce qui n’a pas empêché le directeur adjoint, Jean-Philippe Thiellay, de « donner des instructions  à un agent d’accueil pour demander à la spectatrice de se dévoiler ou de partir ». 

Le couple prend la décision de partir, la femme sort et est filmée « en gros plan sur tous les écrans de la salle » devant tout le public. 

Le directeur adjoint raconte d’un ton ferme à Metronews : 

« Je n’aime pas l’idée qu’on demande à un spectateur de sortir mais c’est la loi. En plus, nous sommes un service public ». 

 Toutefois, le ministère de la Culture a dû intervenir en envoyant un billet aux Opéras Bastille et Garnier car une campagne visant à drainer un tourisme des pays du Golfe a été lancée. La note expliquerait que les agents d’accueil doivent être davantage vigilants à l’entrée et que tout le personnel doit respecter une « stricte politesse ». Effectivement, d’après un employé de l’opéra, les places les plus onéreuses seraient de plus en plus vendues aux touristes provenant du Golfe. 
Après la délation de Nadine Morano qui ayant croisé une femme en niqab dans le métro contacte la police pour la dénoncer, c’est au tour d’une choriste de s’adonner à cette passion bien connue dans les années 39-45. Il est bien dommage et décevant que la France n’apprenne pas de ses erreurs… 

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