Après une partie d’Airsoft, des musulmans sont accusés d’être des « jihadistes »

De nombreux médias belges et français ont relayé une nouvelle désinformation qui démontre le peu de scrupule des journalistes et la paranoïa ambiante que subissent les musulmans d’Europe.

« Camp d’entrainement de Jihadistes dans les Ardennes » : c’était ce que les lecteurs de différents journaux ont pu lire ces derniers jours en gros titre. Les médias mainstream s’en sont donné à cœur joie dans le choix de leurs titres d’articles. Il faut dire que le cocktail était réuni puisque, selon eux, des « jihadistes » dirigés par un « intégriste islamiste » s’entraineraient au maniement des armes et à la pratique de la guerre dans des bois en Ardennes.

Or, il n’en est rien. Les dangereux intégristes ne sont en fait que des jeunes gens venus faire une partie d’airsoft dans le Branbant Wallon. Leurs origines et confessions sont plurielles, d’ailleurs plusieurs jeunes dont notamment l’organisateur ne sont même pas musulmans.

Mais les photos dévoilées au grand jour ont placé ces jeunes gens comme étant la cible première de la lutte contre le terrorisme.

Les réseaux sociaux ont vu se déverser un flot de commentaires et publications haineux et islamophobes. L’un des participants a même été victime de menaces de mort pour le seul motif d’être musulman.

Par manque de professionnalisme, le journaliste responsable de ce scandale a mis en danger la vie de ces jeunes et ce, alors qu’il suffisait de vérifier les sources et de voir que les participants étaient entièrement en règle. L’association Muslims’ Rights Belgium a démontré que toutes les preuves sont disponibles très facilement.

« Les participants nous ont fourni toutes les preuves nécessaires (inscription, organisation, photos de la diversité des joueurs, localisation du terrain de jeu, lettres de soutien des participants musulmans et non-musulman abasourdis) sur simple demande. Nous regrettons l’absence de vérification des sources de la part du journaliste car il aurait suffit de demander aux concernés. »

L’association a décidé de porter plainte auprès du Conseil Déontologique Journalistique devant ce marasme et le laxisme professionnel du journaliste ainsi qu’auprès du Centre Interfédéral pour l’Égalité des Chances pour ce qui se rapporte à la teneur islamophobe de l’information.

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