Conseil de l’Europe : Pratique de la circoncision remise en cause

 Les communautés juives et musulmanes se sont soutenues afin de critiquer mardi l’Assemblée parlementaire du conseil de l’Europe, qui a mis en cause la pratique de la circoncision des jeunes garçons.

En effet, une audition d’experts, des représentants d’Etats, des représentants d’ONG et d’organisation a été programmée.

Et il y’ a de quoi… Cette audition a été mise en place suite aux mécontentements de certaines communautés lors de l’adoption en octobre 2013 d’une résolution non contraignante de l’Assemblée parlementaire de l’Europe invitant les États membres à « dépasser certaines méthodes traditionnelles prédominantes qui ne tiennent pas compte de l’intérêt supérieur de l’enfant ». Le sujet traité est évidemment bien, la circoncision.

Cette résolution relative au « droit des enfants à l’intégrité physique » suggérait de « définir clairement les conditions médicales, sanitaires et autres à respecter s’agissant des pratiques qui sont aujourd’hui largement répandues dans certaines communautés religieuses, telles que la circoncision médicalement non justifiée des jeunes garçons. »

Nachman Shai, chef de la délégation d’Israël, qui bénéficie du statut d’observateur auprès de l’Assemblée, a dit mardi vouloir tout « mettre en œuvre pour que cette résolution soit abrogée ».

Le grand rabbin de Strasbourg, René Gutman s’indigne  » Pour la première fois depuis la Shoah, nous nous interrogeons sur notre avenir au sein de l’Europe ».

Un représentant de la Conférence européenne des rabbins a dénoncé quant à lui « l’acharnement envers l’un des préceptes fondamentaux du judaïsme ».

Entendu en tant qu’expert, le Professeur Mesrur Selçuk Silay, urologue pédiatrique à Istanbul, a déclaré que la circoncision des jeunes enfants ne provoquait pas de douleur « lorsqu’elle est faite dans de bonnes conditions, lorsqu’il y a une anesthésie locale ou générale ».

Comme Bernard Lobel, urologue à Rennes, il a estimé que cette pratique présentait « des avantages reconnus » en termes de réduction des risques de transmission du sida.

De son côté la socialiste allemande Mme Marlene Rupprecht, porte parole de la résolution adoptée en octobre 2013 déclare « Je vous demande de ne pas nous prêter des motivations racistes plus ou moins cachées. Il ne s’agissait pas de blesser une religion, mais de promouvoir les droits de l’enfant. »

Aucun vote n’a eu lieu à l’issue des débats.

Nous pouvons faire confiance aux juifs pour défendre cette obligation religieuse car le CFCM ne s’est apparemment pas exprimé sur ce sujet.

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