Rwanda : Perpétuité requise contre Pascal Simbikangwa

Le génocide des Tutsi a eu lieu en 1994 au Rwanda.

Il fut commis lors  d’une guerre civile opposant le gouvernement rwandais, constitué de Hutu, au Font patriotique rwandais (FPR), accusé par les autorités d’être essentiellement “Tutsi”.

En 1990, des Rwandais exilés et regroupés au sein du FPR décidèrent de revenir au pays et de prendre le pouvoir par les armes.

En réponse, les autorités rwandaises menèrent une double stratégie : se défendre avec l’armée contre l’agression militaire du FPR et surtout « liquider » tous les Tutsi de l’intérieur du Rwanda.

Les autorités rwandaises perdirent la guerre civile mais leur objectif d’extermination des Tutsi fut atteint.

L’ONU estime qu’environ 800 000 Rwandais, en majorité Tutsi, ont perdu la vie durant ces trois mois.

Ceux qui parmi les Hutu se sont montrés solidaires des Tutsi ont été tués comme traîtres à la cause Hutu.

D’une durée de cent jours, ce fut le génocide le plus rapide de l’histoire et celui de plus grande ampleur quant au nombre de morts par jour.

Il convient de souligner qu’un génocide n’est pas qualifié comme tel en raison du nombre de morts. la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide  de l’ONU de 1948 a défini ce terme : Il s’agit de crimes “commis dans l’intention de détruire, tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux comme tel”.

Le procès à Paris sur le génocide Rwandais s’est ouvert le 04 février 2014.

C’est ainsi que le ministère public a requis mercredi 12 mars la peine maximale contre Pascal Simbikangwa. Il est accusé de « complicité et de crimes contre l’humanité ». La peine maximale doit permettre que « la peine fasse sens, pour les morts, pour les vivants, pour les générations futures », a lancé l’avocat général Bruno Sturlese, au terme de sept heures de réquisitoire à deux voix.

L’accusé, ex-capitaine de la garde présidentielle, était entré dans le box pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité. L’avocat général a toutefois réclamé une requalification des faits en génocide. Et ce quand bien même Pascal Simbikangwa n’a jamais été pris une machette à la main.

Tout au long du procès, le capitaine Simbikangwa a tout nié, affirmant même n’avoir pas vu un seul cadavre pendant les 100 jours au cours desquels périrent 800 000 personnes, principalement des Tutsis.

Vendredi 14 mars, les derniers mots seront pour l’accusé. Le jury entrera ensuite en délibération.

Le verdict tombera à quelques semaines des commémorations des 20 ans du génocide.

Vous remarquerez que le procès fait impasse sur les principaux commanditaires de ce génocide à savoir les décideurs français parmi les élites politiques.

Sous nos yeux se déroule exactement le même drame en Centrafrique. Seulement dans ce cas il ne s’agit pas du massacre d’un peuple à cause de son ethnie mais à cause de sa religion. Pourtant, certains médias nous servent les mêmes mensonges afin de camoufler les vrais responsables.

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