Cologne : des femmes réfugiées abusées par des gardiens dans un camp

La polémique enflamme Cologne. Des dizaines de victimes issues d’un camp de migrants se sont plaints d’agressions sexuelles par les agents de sécurité qui, eux, nient en bloc.

Ce sont 200 migrants, hommes et femmes, qui ont investi l’ancien gymnase du collège Georg Simon Ohm. Ils ont voulu notifier aux autorité de Cologne que le camp n’était pas à « l’abri d’urgence » dans deux lettres ouvertes mettant en exergue des conditions de vie insoutenables.

Les femmes se plaignent notamment d’abus et de harcèlement sexuel de la part du personnel de sécurité. Elles expliquent que les gardiens du camp vont même jusqu’à les filmer et les prendre en photo quand elles se lavent ou qu’elles allaitent leurs enfants.

L’une des victimes rapporte à un journaliste qu’un agent de sécurité lui a suggéré d’aller dans un endroit isolé avec lui en la menaçant si elle ne s’exécutait pas :

«Quand je lui ai dit que j’étais déjà prise et que je n’étais pas intéressée, il m’a dit qu’on allait me mettre à la porte», rapporte le site autrichien The  local.

Sur les conseils de la police, les femmes ont déposé une plainte afin qu’une enquête puisse avoir lieu. Pour le moment, la compagnie de sécurité Adlerwache employant les agents de sécurité en question rejette toutes les accusations.

D’après l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, il n’est pas rare que les femmes réfugiées fassent l’objet d’abus sexuels lors de leur exode européen.

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