Depuis quelques jours, les première images d’une conférence organisée par Félix Marquardt sur “l’Islam et la démocratie au XXIème siècle” avec la présence d’Elizabeth Lévy (chroniqueuse islamophobe et sioniste), Alain Finkielkraut (philosophe islamophobe et sioniste), Adnan Ibrahim (imam chiite qui officie en Autriche), Mohamed Bajrafil (imam d’Ivry), Ghaleb Bencheikh (animateur de l’émission Islam sur France 2) ou encore Omero Marongiu-Perria (sociologue converti à l’islam et proche des lobbys LGBT) provoquent de longs et âpres débats dans la muslimsphère.
Nabil Ennasri, chroniqueur dans l’émission « Face à l’Info » et auteur du livre « les 7 défis capitaux » a tenu a partagé son point de vue autour de la démarche de Félix Marquardt et ses collaborateurs.
« On parle beaucoup de « réforme de l’islam » en ce moment. Pourtant, le premier pas de la réforme serait plutôt de revenir aux fondamentaux. Voilà comment en 2 exemples hyper concrets.
Cet après-midi, je discute avec un ami, Abderrahim Bouzelmate, sur le sens de nos priorités et on en vient à la question de la rigueur, centrale dans nos rapports à l’autre. A ce propos, il me relate justement que récemment il avait un Rdv important pris depuis longtemps avec un ami scandinave. Abderrahim arrive avec quelques minutes de retard, l’ami scandinave annule le Rdv et lui tient ce propos : « Je sais que tu es de culture méditerranéenne Abderrahim, mais dans ma culture, ne pas respecter scrupuleusement une heure de Rdv à la minute près, c’est déjà avoir raté le projet ! »
Autre exemple : un autre, ami Hassen Smirani, m’avait rencontré au Bourget avec un de ses amis qui avait acheté un de mes livres. Le lendemain, je les retrouve : l’ami de Hassen avait lu la totalité du livre dans la nuit!
Voilà deux concepts qui devraient être à la base de la réforme de notre comportement avant de spéculer sur une réforme de la pensée : la rigueur et l’approfondissent intellectuel. Quand on se penche un peu dans le Coran et la vie du Prophète Mohamed (Saw), on se rend compte qu’ils figurent à la base des exhortations islamiques. Pour ce qui est de la discipline et la ponctualité, rappelons que Dieu jure « Par le Temps » dans Son livre. Quant à la rigueur intellectuelle, souvenons-nous que le premier verset révélé fut « Lis !». Pourtant, j’ai bien l’impression que nous sommes parfois loin d’être à la hauteur de ces considérations.
L’intérêt de cette réforme comportementale est double : elle nous permet de revenir aux fondamentaux de l’exigence islamique sans nous disperser. Et elle laisse la réforme de la pensée à ceux qui ont à la fois la capacité universitaire, l’envergure spirituelle et la modestie intellectuelle de traiter de sujets qui nous dépassent.
Dit autrement, réformons-nous nous même avant de penser à des chantiers qui, dans leur forme et leur fond, peuvent parfois susciter plus d’inconvénients que d’avantages.
Cette vraie réforme est une affaire du quotidien. Un vrai jihad an-nafs. Rdv donc dès demain matin. »
