Les publications Facebook de la « fondation al-Kawakibi » de Marquardt / Bajrafil disparaissent

Fin de la partie pour la « Fondation Al Kawakibi » ou simple changement de stratégie de communication ? Les internautes s’interrogent depuis ce matin sur la disparition des posts Facebook de la fondation créée par le lobbyiste américain Félix Marquardt et les imams Mohamed Bajrafil et Adnan Ibrahim.

Rififi à la « Fondation Al Kawakibi » ? Le projet de « réforme de l’Islam » lancé par Félix Marquardt, Adnan Ibrahim, Mohamed Bajrafil, Ghaleb Bencheikh et Oméro Marongiu-Perria a connu de grosses secousses suite aux nombreuses critiques soulevées par les internautes musulmans choqués notamment de voir des sociologues, deux imams controversés ou encore un communicant se charger de changer l’islam ou sa compréhension.

Depuis le début de la polémique autour la conférence sur l' »Islam et la Démocratie au XXIème siècle » qui a vu Alain Finkielkraut réconforté dans ses positions islamophobes et sionistes par l’islamologue opposé au voile Ghaleb Bencheikh, rien ne va plus au sein de la « Fondation Al Kawakibi ». Dès le lendemain, Asma Lambaret, féministe marocaine, déclarait quitter le navire tandis que Félix Marquardt, critiqué pour son ignorance sur le sujet, insistait pour préciser qu’il n’était pas « aux manettes » via Twitter.

Dans le même temps, le silence de l’imam Mohamed Bajrafil devant les questions incessantes d’internautes musulmans choqués par la présence de bouteilles de vin sur les tables et les réponses désastreuses de Félix Marquardt sur Twitter mettaient les membres de la Fondation dans une position extrêmement délicate.

felix abou houdeyfa

Suite à cette polémique, l’imam de Brest Rachid Abou Houdeyfa a décidé de mettre en garde les fidèles contre la fondation Al Kawakibi et ses principaux acteurs lors d’un sermon du vendredi . Une prise de position qui lui a valu les railleries des principaux artisans de la dite réforme à savoir Félix Marquardt et Mohammed Bajrafil qui n’ont pas manqué de se moquer du religieux ainsi que des vertus médicinales de l’urine de chameau pourtant reconnue dans l’Islam (voir les hadiths sur le sujet) et par les médecins.

felix bajrafil abou houdeyfa

Les attaques contre l’imam de Brest Rachid Abou Houdeyfa ne se sont pas arrêtées là, puisque dans la foulée, c’est Michael Privot, directeur de l’ENAR (European Network Against Racist),  qui a écrit un article insultant relayé par SaphirNews intitulé : « Abou Houdeyfa: agent de décérébration de la communauté musulmane ? ».

Michael Privot est connu pour ses tribunes avec Oméro Marongiu-Perria (un des principales acteurs d’Al Kawakibi) sur l’homosexualité présenté comme « un défi théologique pour les musulmans ». Le directeur de l’ENAR n’hésite pas à taxer d’homophobe toute personne ne se reconnaissant pas dans sa démarche comme le démontrent ses tweets.

felix privot homophobie

Pour comprendre un peu mieux cet article injurieux de Michael Privot à l’encontre d’un religieux respecté au sein de la Communauté, il convient de regarder les soutiens de l’ENAR. On y remarque la présence du logo « Open Society Fondation », organisation gérée par le financier philanthrope américain George Soros connu pour être l’auteur de graves crises économiques et humanitaires suite à de la spéculation sur les monnaies et les denrées alimentaires. La fondation Open Society soutient aussi de nombreux mouvement tels que la GayFest (organisateurs de GayPride en Bulgarie), les Femen ( no comment) ou encore l’International Renaissance Fondation ( principal acteur de la guerre en Ukraine ).

felix privot

Le celèbre mouvement BDS, pour le boycott des produits israéliens, a appellé toutes les associations anti-racistes, arabes, musulmanes ou pro-palestiniennes à refuser l’argent de la Fondation de George Soros étant donné son soutien aux sociétés comme Teva ou Sodastream qui opèrent illégalement dans les territoires occupés en Palestine.

” Nous appelons toutes les organisations palestiniennes, arabes et internationales, qui ont reçu des fonds des fondations Soros, à faire pression sur M. Soros pour qu’il nettoie son portefeuille d’investissements dans des violations des droits de l’homme, et à s’abstenir de demander des fonds de ces fondations s’il ne parvient pas à le faire. ” – BDS

Etrangement, le logo de l’Open Society figure toujours sur le site de l’ENAR, un an presque jour pour jour après cet appel du mouvement BDS… Occupé par ses attaques irrespectueuses à l’encontre de religieux, Michael Privot n’a surement pas dû avoir le temps (sic) de couper les ponts avec le milliardaire Geoges Soros et sa fondation distributrice de millions d’euros…

Décidemment, voici une autre personne dont la Fondation Al Kawakibi aurait pu se passer. On essaie toujours de comprendre le rôle de l’imam Mohamed Bajrafil dans ce grand « fourre-tout » dans lequel personne ne se reconnaît. Le silence de l’imam d’Ivry sur Seine devant l’incompréhension des fidèles et de la grande majorité des acteurs associatifs ou religieux musulmans tranche avec ce qui se dit en interne sur ses choix dans la participation à un tel projet… Beaucoup attendent qu’il mette fin à sa participation publiquement afin de « laver son honneur » mais rien à l’heure où nous écrivons ces lignes.

La suppression (?) des posts Facebook de la fondation de Félix et consorts pourrait s’expliquer par le souhait d’une nouvelle communication de la part de ses membres suite aux nombreux couacs de départ qui ont provoqué un levier de bouclier au sein de la Communauté. Marquardt déclairait récemment dans un interview sur SaphirNews, décidément très impliqué dans le soutien au projet de réforme, avoir commis des erreurs de communication plutôt que de fond.

« Le tort que mes choix nous ont causé, pris hors de contexte par l’extrême droite et les néo-salafistes, me fait penser que je reverrai ma copie pour les prochains dîners d’Al-Kawakibi. »

Alors, nouveau départ pour la Fondation Al Kawakibi ? Déjà, Félix Marquardt a annoncé que son prochain invité sera Tariq Ramadan, lui aussi partisan d’une « réforme radicale » comme l’indique le titre de son livre « Islam, la réforme radicale : Ethique et libération » qu’il tente de mettre en place avec son organisation le CILE (Centre de Recherche sur la Législation Islamique et l’Éthique) soutenue et basée au Qatar. Un pari risqué pour l’islamologue suisse qui pourrait lui même être discrédité en participant à redorer le blason d’une organisation et d’un projet « mort né »…

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