CAPRI – Le premier centre de « dé-radicalisation » voit le jour sous l’impulsion de Tareq Oubrou

La Fédération Musulmane de la Gironde a lancé en coopération avec la Préfecture du même département un centre de « dé-radicalisation ». Le CAPRI (Centre d’action et de prévention contre la radicalisation des individus ) a été présenté ces derniers jours à la presse.

Le CAPRI lancé par Tareq Oubrou, recteur de la mosquée de Bordeaux, Marik Fetouh, jeune élu et Daniel Picotin, avocat antisectes, a été mis en place par la préfecture de Gironde. Le but de ce premier centre de « déradicalisation » dont personne ne connaît l’adresse, se veut une nouvelle proposition pour lutter contre « le radicalisme ».

A l’image du CPDSI, centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’Islam, créé par l’anthropologue et businesswoman Dounia Bouzar, le CAPRI va prendre en charge des individus désignés comme « radicaux » ou en phase de « radicalisation ». La nouveauté de ce centre est surtout dans la mise en place d’un « contre-discours » religieux géré par Tareq Oubrou.

« Une intervention théologique peut être une approche intéressante, indique Marik Fetouh. On peut leur proposer une autre vision de l’islam et réexpliquer certaines notions coraniques comme le jihad qui est l’effort du croyant pour s’améliorer. »

L’annonce en grande pompe de la naissance de ce nouveau centre de « dé-radicalisation » contrevient à la discrétion de mise pour son fonctionnement. Une dizaine de personnes ont déjà été renvoyées vers ce centre par la préfecture. Pour l’instant, il n’est pas possible de savoir si les personnes dites « radicalisées » sont volontaires.

Depuis 2015, le business de la lutte contre le « radicalisme » est en plein essor. Les récentes révélations sur les subventions obtenues par Dounia Bouzar et son centre de prévention, autour de 900 000 euros + 600 000 euros de budget, ont alerté la sénatrice Nathalie Goulet, présidente de la commission d’enquête sur les réseaux djihadistes. La parlementaire souhaite une commission d’enquête pour connaître les réels résultats de telles mesures coûteuses.

Tareq Oubrou a le mérite d’avoir quelques connaissances dans le domaine de la « dé-radicalisation ». Le recteur de la mosquée de Bordeaux tenait il y a quelques années un discours aux antipodes de celui qu’il présente désormais sur les plateaux de télévision.

Dans une conférence qu’Islam&Info a retrouvé, Tareq Oubrou fait l’éloge de Hassan Al Banna, du salafisme, des frères musulmans ou encore… du Califat ! Des propos qui tranchent avec l’actuelle posture médiatique de l’imam bordelais qui fait l’éloge d’un « islam républicain », « patriote » ou encore « invisible ».

Lire aussi : Quand Tareq Oubrou parlait comme Daesh du Califat ! [ Vidéo #Choc ]

Partagez :