La répression judiciaire contre les militants pro-palestiniens continuent à Paris. Un manifestant tunisien de 34 ans a été condamné mercredi à deux mois de prison ferme.

Lors de la manifestation à Barbès, l’homme aurait été interpellé après avoir jeté une barre de fer sur un véhicule de police. Les forces de l’ordre l’ont accusé d’avoir ensuite proféré des insultes antisémites et « anti-français » au commissariat où d’ailleurs il aurait fracturé le doigt d’un policier. Ce dernier s’est vu délivrer 10 jours d’incapacité totale de travail.

Le prévenu donne une toute autre version des faits. D’après ce dernier, il ne s’était pas rendu à la manifestation interdite mais allait juste faire ses courses dans le quartier lorsqu’il a décidé de « regarder le spectacle ». L’accusé a ensuite nié les insultes dont les policiers l’accusent, il a aussi expliqué au tribunal que la barre de fer avait été jeté par une autre personne et qu’il avait décidé d’aller vers la police pour lui donner, en aucun cas lui jeter.

Pour l’avocat du prévenu, «on a pu se tromper de personnage» car dans le contexte, «on a tout fait dans la précipitation». Une plaidoirie qui n’a pas convaincu le juge qui a condamné l’accusé à deux mois de prison ferme.

De nombreux militants pro-palestiniens ont subi les foudres du système judiciaire suite à leur implication dans les manifestations interdites. A Sarcelles, les organisateurs de la manifestation pour Gaza risquent aussi de la prison suite aux émeutes dues aux provocations des milices radicales sionistes.