ADIDAS : LE HIJAB SPORT FABRIQUÉ PAR DES PRISONNIERS OUIGHOURS ?

ADIDAS : LE HIJAB SPORT FABRIQUÉ PAR DES PRISONNIERS OUIGHOURS ?

Déjà commercialisé dans d’autres pays depuis plusieurs mois, le  »hijab sport » de la célèbre marque Adidas sera disponible en France à partir du 2 juin.

En effet, après Nike qui a développé son hijab de sport et commercialisé son maillot de bain avec hijab intégré, c’est au tour d’Adidas de s’intéresser à la mode dite islamique.

Les réactions n’ont pas tardé à se faire entendre de la part des politiques et médias français.

Des appels au boycott de la marque ont été lancés car celle-ci a été accusée de se soumettre au « diktat islamiste » dont le but serait de « voiler les sportives au nom de la charia ».

Ainsi, considérée comme participant à l’islamisation de la France, Adidas a été invitée à renoncer à la commercialisation de son hijab de sport.

Rappelons qu’il y a un an déjà la pression exercée sur les réseaux sociaux, à travers une vague de menaces et d’insultes, avait conduit la marque française Decathlon à abandonner la commercialisation de son hijab running et ce, en à peine quelques jours.

La communauté musulmane a été une nouvelle fois forcée de constater l’obstination, voire même l’obsession nourrie par la France envers la femme musulmane et plus largement, contre l’Islam.

Arguant de savoir mieux qu’elle ce qui lui serait bénéfique de porter, la France cherche ainsi à  contraindre la femme musulmane à abandonner son voile, sous prétexte de lutter pour sa liberté et son émancipation. Quelle belle hypocrisie de la part de ce pays grand défenseur des droits de la femme et promoteur du  »féminisme ».  

Mais finalement, est-ce bien Adidas qui se soumet à la mode islamique, ou la France qui soumet les femmes musulmanes au nom du principe de laïcité et d’une présumée lutte contre l’islamisme?

Et de quoi devraient-elles chercher à s’émanciper, si ce n’est du diktat des standards de mode et de beauté occidentaux? 

Car force est de constater qu’à chaque fois qu’une femme musulmane cherche à s’octroyer une place dans le champ public, comme ici à travers le sport, ou même simplement à s’exprimer, les cartes de l’islamisme politique et du prosélytisme sont brandies, la réduisant au silence.

Car après tout, une femme voilée sera toujours mieux chez elle…

A quoi ces femmes sont-elles réellement soumises, si ce n’est à une politique de désislamisation visant un dévoilement massif des femmes musulmanes, à travers une culpabilisation de la chevelure féminine voilée et une diabolisation du hijab?

Cependant, les médias et les politiques français peuvent dormir tranquilles. En effet, la marque Adidas, tout comme sa concurrente Nike, sont loin d’être les alliés de l’Islam et des musulmans.

Un rapport récent de l’ONG australienne Australian Strategic Policy Institute  a révélé que les deux marques travailleraient avec le gouvernement chinois qui emploie de force des travailleurs Ouighours dans ses usines. En effet, des prisonniers Ouighours seraient abusivement utilisés pour la fabrication de leurs produits en Chine.

Rappelons que des millions de musulmans issus de la communauté Ouighour colonisée par la Chine sont déportés dans des camps de concentration, soumis à des tortures et à l’interdiction même de leur foi islamique.

Ainsi, il semblerait qu’Adidas, tout comme Nike, n’aient utilisé le hijab de sport que pour se créer une place sur le marché de la mode dite islamique, et ainsi profiter des portefeuilles des consommateurs musulmans.

Mais voyons le bon côté des choses : il est possible qu’en apprenant le lien entre Adidas et le génocide perpétré à l’encontre des musulmans Ouighours en Chine, les politiques et médias français islamophobes abandonnent leur lutte contre la commercialisation de leurs équipements sportifs inspirés de la mode  »islamique »…

Cependant, rappelons qu’Adidas et Nike ne sont pas les seuls à blâmer puisque le rapport de l’ONG australienne a aussi démontré l’implication de 82 autres entreprises dont Zara, H&M, Apple, Lacoste, Puma, et The North Face.

Finalement, que ce soit à travers le communisme chinois à la 1984 ou le libéralisme des multinationales occidentales du Meilleur des Mondes, c’est toujours la figure de la femme musulmane qui est la cible.

Camille After

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