Autriche : Difficulté à appliquer la loi scélérate contre le port du voile intégral

Autriche : Difficulté à appliquer la loi scélérate contre le port du voile intégral

Alors qu’en France, nous fêterons demain le triste anniversaire de la loi du 11 octobre 2010 visant à interdire la dissimulation du visage dans l’espace public, une loi similaire est entré en vigueur en Autriche.

En effet, l’interdiction du port du voile islamique intégral dans les lieux publics votée en mai dernier par le parlement dans le cadre d’une loi sur l’intégration, est entrée en vigueur. Toute violation de cette mesure est passible d’une amende fixée à 150 euros.

Mais depuis la mise en application de cette loi infâme, l’Autriche est confrontée à un véritable  au casse-tête posé par le cas particulier des masques, costumes publicitaires et même des cache-nez précoces pour la saison.

Le zèle de quelques policiers autrichiens a fait ces derniers jours le tour des médias nationaux: un homme déguisé en requin pour une action publicitaire à Vienne a dû retirer son couvre-tête; une cycliste qui avait remonté son écharpe sur le visage a raconté avoir été rappelée à l’ordre; des musiciens de rue portant des masques de chevaux ont été contrôlés.

En effet, soucieux de donner à sa loi le caractère le plus neutre possible, et ce afin de ne viser aucunement le voile des femmes musulmanes alors qu’il s’agit tout bonnement d’une loi discriminatoire envers les personnes de confessions musulmanes, le ministère de l’Intérieur avait précisé que toute dissimulation du visage dans l’espace public était interdite.

Il avait publié une plaquette listant quelques exceptions mais il est visiblement difficile à chacun d’interpréter la loi…

Comme en France, une telle interdiction ne devrait pas avoir lieu en Autriche puisque depuis 1986, la loi permet déjà aux policiers de pouvoir voir le visage dissimulé des personnes voilées en cas de vérification d’identité.

Pourtant, dans ce contexte d’islamophobie prépondérant, cette loi scélérate a bien été mise en application au détriment d’une minorité de femmes musulmanes de plus en plus stigmatisées.

Une interdiction qui risque  donc d’exacerber les tensions et favoriser l’islamophobie.

 

 

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