Calais : le centre juridique qui soutenait les réfugiés victimes de violences détruit par un incendie

Le centre juridique qui soutenait les réfugiés dans leurs démarches administratives et judiciaires a été incendié. Pour les principaux concernés, il ne fait aucun doute que c’est un acte criminel.

Le centre juridique, mis en place depuis janvier 2016 après le fameux « appel des 800 » lancé par des personnalités du monde de la culture, a été brûlé ce jeudi 17 mars. En février, la petite battisse qui venait en aide aux réfugiés avait fait parler d’elle par son scandale autour des violences policières ainsi que des violences faites par des civils à l’encontre de réfugiés.

« Une de nos équipes, qui venait d’entendre une victime (de violences, ndlr), était partie.Il n’y avait plus personne », raconte Marianne Humbersot, chef de mission de ce centre, tout en dénonçant « un contexte d’intimidations et de menaces dont fait l’objet le centre juridique ces derniers temps, de la part des forces de police et des groupes fascistes ».

Le centre juridique dérangeait-il ? Les plaintes et procédures judiciaires auraient peut être poussées certains à agir afin de détruire les dossiers et anéantir l’espoir de justice de ces réfugiés qui se tassent dans des conditions inhumaines dans ce que tout le monde nomme désormais la « jungle de Calais ».

Depuis quelques semaines, le centre était isolé puisque les bâtisses autour avaient été détruites sous ordre de la préfète. Quelques structures demeuraient encore dans le secteur visé par les démolitions dont ce petit centre juridique. Malgré les pressions, Marianne Humbersot assure qu’elle « restera ici et nos activités seront les mêmes ».

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