Les bailleurs HLM habilités à signaler sur des « soupçons de radicalisation »

Une nouvelle mesure pour lutter contre le radicalisme vise à recruter des référents nationaux par le secteur du logement social afin qu’ils établissent et fassent remonter des cas de signalement de radicalisation laissés sans suite.

Le projet innovant cherche à ratisser large en prenant en compte aussi bien les faits de délinquance que la radicalisation.

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a reçu les représentants du logement social. Cet entretien a donné lieu à une remontée des informations vers la Place Beauvau. Le groupe de travail était composé de divers directeurs d’offices HLM réunis autour de Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris et présidente de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HLM.

La fonction du « conseiller sûreté » sera alors un relais entre le terrain et les autorités. Les indices de radicalisation qui ne sont pas traités comme tels par ces dernières pourront alors être mis en exergue par les agents en poste à cette nouvelle fonction tout spécialement mise au point pour lutter contre le terrorisme.

Ce conseiller sûreté contrôlera aussi d’autres situations comme la grosse délinquance.

Toutefois, les critères de signalement demeurent flous. Sur le plan juridique voire même pratique, que peut-on appeler « signe de radicalisation »? Avec une certaine ironie, Emmanuel macron nous a prouvé que porter une barbe n’est pas nécessairement la preuve d’une radicalisation imminente…

Par cette mesure, la délation est encouragée en décuplant le sentiment de suspicion entre voisins. La prochaine fête des voisins risque de virer à l’enquête policière… 

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