Sarkozy menace Dalil Boubakeur : « Vous pensez que je ne serai pas là en 2017 ? »

Le climat est tendu entre l’actuel CFCM et son fondateur Nicolas Sarkozy qui rêve déjà d’un nouveau mandat de Président de la République. Selon un cadre de l’organisation musulmane, Dalil Boubakeur aurait reçu des menaces du président des Républicains (ex-UMP) afin de le forcer à assister au débat interne sur l’Islam et la République.

Le Conseil Français du Culte Musulman avait promis de ne pas participer à l’actuel débat des Républicains sur l’Islam et la République afin de ne pas être à nouveau « l’arabe de service » qui sert de caution aux islamophobes. Mais selon Abdallah Zekri, membre du bureau exécutif du CFCM et président de l’Observatoire contre l’Islamophobie, la promesse n’a pas pu être tenu suite à des menaces de Nicolas Sarkozy à certains cadres du CFCM. 

« Les invités ont subi des pressions de la part de Nicolas Sarkozy qui a dit à certains: Vous pensez que je ne serai pas là en 2017 ? », a-t-il avoué dans le journal Le Parisien.

La tension est palpable au sein du CFCM qui devrait dans les prochains jours être rétrogradé au rang de simple association musulmane comme les autres suite à la mise en place d’une nouvelle instance de dialogue par le Ministre de l’Intérieur et du Culte, Bernard Cazeneuve. Devant ce nouveau discrédit et cette énième humiliation de Dalil Boubakeur, la colère d’Abdallah Zekri, qui encore récemment fustigeait l’indigénat et la « foutaise » de l’Islam de France, était manifeste.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a défendu sa présence en expliquant qu’il fallait mieux être présent pour défendre les intérêts des musulmans de France cependant personne ne croit à cette version des faits. Il apparaît clairement qu’à nouveau, le CFCM de Dalil Boubakeur et Anouar Kbibech (vice-président) a servi de caution aux islamophobes de l’UMP. A noter que même certains cadres des néo-Républicains ont refusé d’assister à cette « stigmatisation » menée au nom d’une « hystérie laïcarde » et une course à l’extrême droite.

Dans quelques jours, le Ministère de l’Intérieur annoncera les acteurs musulmans choisis pour représenter « l’Islam de France » au sein de la nouvelle instance représentative souhaitée par le Parti Socialiste. Une démarche qui risque aussi de faire grincer des dents si des personnes telles que Tareq Oubrou, qui défend des avis plus que marginaux au sein de la Communauté, sont élues comme nouveaux représentants des musulmans de France.

Partagez :