Les lecteurs d’Islam&Info avaient été choqués de voir patrouiller dans les métros lillois et lyonnais des milices formées par des groupuscules d’extrême droite. Les miliciens, tous affiliés à Génération Identitaire, ont lancé depuis quelques mois une campagne « anti-racailles ».
Alors que la branche jeunesse du Bloc Identitaire avait mis fin à ses gesticulations dans les sous-terrains lillois, la voici de retour après un fait divers touchant une passagère du métro. Le B.I est habitué à ces campagnes de buzz autour de faits divers (la légitime défense du bijoutier de Nice ou du légionnaire à la Gare du Nord) ou de happenings (mosquée de Poitiers, Quick Halal).
Plus inquiétant, la préfecture a indiqué qu’il était impossible d’interdire ces milices qui paradent en jaune dans les métros français.
« Le préfet ne peut pas s’opposer à cette initiative, nous indique une porte-parole de la préfecture du Nord. Ils se déplacent de manière légale dans le métro, ne provoquent pas de trouble à l’ordre public, ne commettent pas de faits répréhensibles et ne tiennent pas de discours incitatif à la violence. »
Le Bloc Identitaire, connu pour ses renvendications islamophobes derrière un pseudo-mythe de l’islamisation, fait craindre une montée en force des groupuscules équivalents dans l’ensemble du pays, ce qui pourrait engendrer de graves incidents. Faut-il attendre des batailles rangées dans le métro pour que l’Etat réagisse ?
La montée des extrêmes en temps de crise est un phénomère connu auquel semble se satisfaire le Parti Socialiste, incapable d’agir politiquement pour le bien des français.
Paradoxalement, la communauté musulmane ne s’est jamais autant sentie en insécurité comme le démontrent les récentes agressions islamophobes à l’encontre des femmes voilées.
Ceci étant, les musulmans sont évidemment opposés à tout ce qui se décline à la racaille libérale perdue entre le rap et la drogue. Cependant derrière cet « alibi de justicier » se cache une islamophobie revendiquée que le Bloc Identitaire véhicule derrière des amalgames grotesques.
