Centrafrique : Les 1300 musulmans qui ont quitté Bangui ont été attaqués


Centrafrique: 1.300 musulmans, menacés, fuient... par leparisienAFP

Centrafrique : Les 1300 musulmans qui ont quitté Bangui ont été attaqués. Bilan : 2 morts et 6 blessés.

Nous vous relations dimanche dans les colonnes de notre rédaction l’exode de 1300 musulmans de Bangui fuyant les massacres des miliciens chrétiens. Hélas, nous apprenons avec beaucoup de tristesse que ce convoi a été attaqué par un groupe armé, les milices anti balakas.

Le convoi a été attaqué le lendemain après 300 km de route « le convoi a été attaqué lundi en fin d’après-midi (…) par des hommes armés perchés sur des arbres qui ont ouvert le feu sur les passagers », a déclaré une source au sein de la Misca.

« Deux personnes ont été tuées et six autres blessées » parmi les civils musulmans, a affirmé cette source, estimant que les assaillants étaient des miliciens anti-balaka.

Fréquemment attaqués par ces milices à dominante chrétienne, ces  quelques 1.300 musulmans qui se terraient en périphérie de Bangui sont partis dimanche sous escorte militaire de la Misca avec  beaucoup d’ angoisse.

Juste après leur départ, des centaines de jeunes, qui se tenaient en attente à quelques dizaines de mètres des camions, ont afflué sur le PK-12, où vivaient les musulmans, pour piller la zone.

Depuis, au moins 200 maisons appartenant aux musulmans du PK12 ont été totalement détruites, a constaté l’AFP aujourd’hui.

La capitale est désormais quasiment vidée de sa population musulmane mais les violences contre les civils musulmans continuent dans l’intérieur du pays.

Philippe Bolopion, directeur de plaidoyer au Nations unis pour Human Rights avait déclaré il y’a quelques mois : Les anti-balaka et leurs alliés au sein de l’armée nationale ont presque atteint leur objectif : le pays est en train de perdre rapidement sa population musulmane”.

Le massacre des musulmans de Centrafrique a illustré au combien la France à travers ses politiques, ses médias, et son armée était devenu le fer de lance de l’islamophobie institutionnalisée en politique d’Etat.

 

 

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