Centrafrique – Les musulmans créent un groupe d’auto-défense fort de 5.000 hommes

Après les massacres, la résistance s’organise en Centrafrique. Un groupe de 5000 musulmans s’est formé au nord du pays afin de défendre la minorité musulmane contre les milices chrétiennes (anti-balaka). Depuis l’arrivée des forces françaises, un génocide a lieu dans l’indifférence générale de la communauté internationale. Les soldats français ont désarmé les musulmans en omettant de faire de même avec les chrétiens. Résultat, les milices chrétiennes massacrent la minorité musulmane à Bangui et l’armée française est accusée de soutenir les milices chrétiennes.

« Ils ont détruit nos maisons, pillé nos biens, ils ont dit qu’ils n’ont pas besoin de nous, que nous ne sommes pas des Centrafricains. Que devrons-nous faire ? C’est un problème de droit… », a déploré Sabone dans une déclaration au correspondant d’Anadolu.

Le but est clair : défendre les musulmans et « marcher ultérieurement sur Bangui » a indiqué le chef de l’Organisation de la résistance musulmane de Centrafrique (ORMC), Abakar Sabone, ancien ministre du tourisme.

« Nous avons un total de 5 000 hommes bien équipés. […] Pour un début, l’objectif est d’organiser la résistance. C’est de l’autodéfense. Mais, par la suite, comme tout mouvement de ce genre, nous ne pourrons nous empêcher de mettre le cap sur Bangui », a précisé Abakar Sabone à Anadolu.

Le chef de ce nouveau front de résistance contre la barbarie ne mâche pas ses mots. Les forces internationales ne doivent pas se mêler de ce qui est dorénavant une guerre civile interconfessionnelle. 

« On n’entend pas entrer en conflit avec les forces internationales sur le terrain, à moins qu’elles s’y mêlent. N’est-ce pas sous leurs yeux qu’on nous massacre à Bangui ? » a fustigé l’ancien ministre du tourisme et ancien conseiller spécial du Président Djotodia.

L’annonce de la création de ce nouveau mouvement intervient 72 heures après la distribution de tracts au Nord du pays, demandant aux ONG internationales de quitter le pays. Une possibilité de séparation du nord et du sud du pays fait son retour dans les esprits sans que personne ne puisse se positionner sur ce qui se passera les prochaines semaines en Centrafrique.

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