L’Irak connait une nouvelle hausse de la violence interconfessionnelle depuis que le président, extrémiste chiite, Maliki a décidé de réprimer par la force la province d’Anbar.

Les chefs de tribus d’Anbar sont depuis des années les ennemis déclarés du gouvernement chiite, installés par les américains depuis la chute de Saddam Hussein. En effet, le pouvoir a depuis longtemps profité seul des rentes pétrolières tout en délaissant les provinces à majorité sunnite, obligeant les tribus locales à se débrouiller seules pour survivre.

Le Cheikh Al-Rifa’i, mufti d’Irak, était au Parlement Européen à Bruxelles afin d’évoquer les tensions sectaires et la répression du pouvoir irakien, soutenu financièrement et militairement par l’Iran.  

«Le gouvernement irakien, représenté par le Premier ministre et commandant des forces armées, exerce un sectarisme odieux qui utilise une force excessive contre les Irakiens, et ce sont les sunnites en Irak qui ont le plus souffert de l’injustice de ce gouvernement » a expliqué le religieux.

Depuis le début de l’année, les forces armées chiites combattent les tribus locales à Falloudja et Ramadi (deux fiefs sunnites) les accusant d’être des terroristes et de soutenir le terrorisme international.

Pour le Mufti irakien, à Anbar, la situation est qualifiée de « génocide où le gouvernement actuel utilise toutes sortes d’armes lourdes et moyennes. »

Derrière la guerre menée contre les tribus sunnites en Irak, se cache le soutien à Bachar Al Assad et au plan iranien dans la région. L’Iran souhaite asseoir son contrôle dans la région et stopper l’aide des tribus irakiennes aux rebelles syriens.

Un rapport d’une ONG internationale rapporte que 4 200 femmes sont emprisonnées, battues, giflées, pendues, parfois violées par le régime en place.  Pour le mufti, le tyran chiite Maliki est «incapable de tenir un dialogue. Il sait uniquement tuer, opprimer et déplacer, et connait l’oppression sous toutes ses coutures. »

Les insurgés sunnites continuent à lutter contre l’oppression irakienne soutenue par les occidentaux et l’Iran qui depuis quelques mois ne cachent plus leur alliance dans la région. A titre d’exemple, la firme française Total envisage de construire prochainement un complexe pétrochimique «de taille mondiale » malgré les exactions du pouvoir contre son peuple.

Le mufti a expliqué que les sunnites ont gouverné le pays pendant 1400 ans sans que la violence sectaire ne règne. Il a appelé les occidentaux à faire pression sur le régime actuel en rappelant leur responsabilité dans le chaos actuel de l’Irak.