Depuis l’Espagne, un ex-journaliste algérien avoue être un ancien espion du Mossad

Dans un entretien accordé au journal El Pais, un ex-journaliste algérien se nommant Said Sahnoune a avoué travailler pendant plusieurs années pour le compte des services secrets israéliens : le Mossad.

En 1998 à Tel Aviv, le Sahnoune passe avec succès plusieurs tests de recrutement ainsi que des interrogatoires sous détecteurs de mensonge. Deux semaines après la validation de son dossier, il a rencontré, toujours à Tel Aviv, le chef du Mossad dénommé « Sami ».

Pour le compte des services israéliens il officiera sous couvert de journalisme dans plusieurs pays dont la Côte d’Ivoire, la Tunisie et le Liban. L’espion algérien était payé 1.500 euros en espèce sur l’île de Chypre. Lorsqu’une mission était réussie, le salaire pouvait atteindre 6.000 euros sans compter les frais autour.

Selon le journaliste algérien, les services du Département du renseignement et de la sécurité (DRS algérien  étaient au courant de sa collaboration avec les services secrets sionistes, ce que ces derniers nient. 

En 2002, il sera remercié par le Mossad mais étant donné le peu de respect pour sa personne, le journaliste choisira de continuer son travail d’espionnage avec les services espagnols. D’après lui, il était payé à surveiller les « islamistes » algériens pour un salaire misérable de 900 euros.

Said Sahnoune a demandé l’asile politique en Espagne, laissant derrière lui sa femme et ses deux filles. Seul son fils de 20 ans l’accompagne à Madrid où pendant 17 jours, il a attendu dans la zone internationale de l’aéroport de Barajas. Les autorités espagnoles ont finalement accepté sa demande d’asile.

L’ancien agent avait été arrêté en 2005 en Algérie et condamné en 2007 à dix années de prison ferme pour espionnage au profit des services secrets israéliens et espagnols.

En Algérie, le journaliste est considéré comme un traître et un criminel travaillant pour les intérêts sionistes. Il ne peut exercer aucune profession sur place.

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