Yémen : le choléra pourrait toucher 130 000 enfants dans deux semaines (UNICEF)

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti que l’épidémie de choléra au Yémen met en danger critique les enfants du pays, et le nombre de cas prévus devrait atteindre 130 000 en deux semaines.

La maladie a déjà coûté environ 600 vies dans le pays déchiré par la guerre, avec près de 70 000 cas de choléra déjà signalés, a annoncé vendredi l’agence.

« Le choléra n’a pas besoin d’un permis pour franchir un point de contrôle ou une frontière, ni distinguer les zones de contrôle politique », a déclaré Geert Cappelaere, directeur régional de l’UNICEF, après sa visite dans le pays.

« Le choléra se répand incroyablement vite au Yémen […] Le nombre de cas suspects devrait atteindre 130 000 dans les deux prochaines semaines », a-t-il averti.

Cappelaere a signalé avoir vu des enfants sévèrement touchés par la maladie, y compris les nourrissons pesant moins de deux kilos, luttant pour la vie dans les hôpitaux qu’il a visité.

« Mais ils sont les chanceux. D’innombrables enfants du Yémen meurent tous les jours en silence de causes qui peuvent être évitées ou traitées comme le choléra, la diarrhée ou la malnutrition », a-t-il déclaré.

En raison de la pénurie de fournitures médicales causées par des blocages et des sièges de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite – le président Abd Rabbo Mansoor Hadi – et les militants Houthi, les hôpitaux qui fonctionnent encore se battent pour faire face aux pénuries.

L’UNICEF a déclaré qu’il travaille avec ses partenaires pour fournir de l’eau potable à environ 1 million de personnes à travers le Yémen, après avoir livré plus de 40 tonnes de matériel médical.

La guerre civile a débuté au Yémen depuis septembre 2014 lorsque les rebelles chiites Houthi ont balayé la capitale Sanaa et ont renversé le gouvernement internationalement reconnu.

En mars 2015, une coalition saoudienne – soutenue par les États-Unis – a entamé une campagne contre les rebelles Houthi alliés au président déchu, Ali Abdullah Saleh. Depuis lors, les Houthis soutenus par l’Iran ont été délogés dans la majeure partie du sud, mais contrôlent toujours Sanaa et une grande partie du nord.

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