Le Front National cherche des financements du côté des Emirats Arabes Unis

Le Front National cherche de l’argent pour financer la campagne présidentielle de 2017. Devant le refus des banques françaises, les cadres du FN se rendent en Russie, aux Etats-Unis ou encore aux Emirats Arabes Unis. 

«S’il faut aller emprunter à l’étranger, nous irons emprunter à l’étranger, il n’y a aucune exclusive à ça. Que ce soit en Russie en Argentine ou aux États-Unis. Et pourquoi pas au Moyen-Orient», confirmait sur France 3 Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, pendant «les estivales de Fréjus».

Ce n’est pas la première fois que Marine Le Pen se rapproche des régimes autoritaires arabes. En 2015, Marine Le Pen avait rencontré le mufti d’Egypte lors d’une entrevue ultra-médiatisée. Une première pour un représentant religieux qui selon les informations révélées par plusieurs médias serait due à l’intervention (déjà) des Emirats Arabes Unis.

«C’est sous l’amicale pression des services émiratis de renseignement que la plupart ont accepté de rencontrer la présidente du FN», révélait Intelligence Online.

Pour se défendre de ce rapprochement avec la pétromonarchie proche de l’Arabie Saoudite, les cadres du Front National invoquent une « différence fondamentale entre le Qatar et les Emirats arabes unis ». 

«Il y a une différence fondamentale entre le Qatar et les Émirats arabes unis. Les Émirats combattent l’islamisme radical, le Qatar soutient et finance les factions islamistes. Ce que je constate, c’est que sous François Hollande comme sous Nicolas Sarkozy, la classe politique française a fait preuve d’une grande complicité avec le Qatar», déclare ce lundi le secrétaire général du FN Nicolas Bay.  

Les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite sont les principaux soutiens de la dictature égyptienne. Au lendemain du putsch du président Mohamed Morsi, les deux pays avaient débloqué des milliards pour soutenir le renversement militaire. Les Emirats soutiennent également le général Haftar, proche de Kadhafi, dans son soulèvement contre le gouvernement libyen élu.

 

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