Quand le ministère de l’intérieur ne veut pas faire invalider les arrêtés illégaux anti « burkini »

Quand le ministère de l’intérieur ne veut pas faire invalider les arrêtés illégaux anti « burkini »

L’été français aura une fois de plus été placé sous le signe de l’islamophobie d’état.

Après les polémiques islamophobes dûment orchestrées par médias et politiques contre les colonies de vacances et les centres aquatiques pour musulmans, c’est le dénommé opportunément « burkini » qui aura fait l’actualité française des dernières semaines. On aura ainsi vu une série de maires islamophobes interdire, non pas comme le prétextaient les médias le burkini, mais bien toute tenue jugée musulmanes aux abords des plages.

En effet, la laïcité était le principal argument invoqué dans les arrêtés islamophobes et la visibilité musulmane clairement interdite. Chose indéniable puisque ce sont en grande majorité des femmes musulmanes portant le voile islamique qui furent interpellées sans ménagement par une police aux réflexes vichystes encore bien conservés. Nous ne vous ferons pas gageure en vous déclarant qu’aucune religieuse chrétienne ne fut inquiétée …

Alors que le ministère de l’intérieur pouvait depuis le début suspendre ces arrêtés d’apartheid clairement en dehors du droit via ses préfets, il a préféré soutenir sournoisement la mesure par son silence complice.

En effet, comment en douter ?

Celui-ci prétextera sans doute l’attente de réponses légales à une procédure en cours mais alors comment expliquer qu’une fois les arrêtés suspendus par le Conseil d’Etat, le ministère de l’intérieur ait continué à ne pas demander à ses préfets de contraindre les maires islamophobes qui continuent encore à enfreindre la décision. Apparemment le respect des règles et valeurs républicaines ne va que dans un sens en France, le mutisme complice de ce ministère en témoigne clairement.

La réponse est simple, le burkini n’est qu’un prétexte. L’état français en enfreignant son principe de laïcité a clairement choisi de déclarer une guerre à la visibilité musulmane qu’il juge désormais incompatible avec la république française.

Les récentes déclarations tonitruantes de Valls contre les musulmanes portant le hijab ou les intimidations masquées d’un Chevènement nouvellement intronisé vizir de l’Islam de France attestent de cette guerre culturelle et de police menée contre la minorité musulmane en France sommée de disparaître du champs naturel du visible

Les lois de 2004 et 2010 contre les lycéennes musulmanes et les religieuses portant le niqab n’étaient qu’une entrée en matière et le silence des imams et du CFCM une complicité directe avec la politique islamophobe d’état.

Pour la minorité musulmane en France le pire reste donc à venir. Un choix lui est clairement posé : choisir entre abandonner sa foi, sa pratique et sa visibilité ou désobéir à une politique d’apartheid islamophobe menée par un état devenu totalitaire. Un choix qu’ont dut faire en leur temps les populations opprimées d’Afrique du Sud et d’Amérique …

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