IUT de Saint-Denis : « des dérives communautaristes » inventées par le directeur ?

Depuis quelques mois, le directeur de l’IUT de Saint-Denis est présenté comme une victime du « radicalisme » et du « communautarisme » au sein de son établissement. Une version qui pourrait être remise en cause par les enquêteurs.

Selon les dernières informations révélées par la presse, l’association d’étudiants musulmans aurait peut-être été victime d’une manipulation de la part du directeur de l’IUT de Saint-Denis. Samuel Mayol serait accusé d’avoir lui-même introduit des tapis de prière dans le local de l’association pour faire croire à « des dérives communautaristes ».

La police judiciaire s’est vue remettre plusieurs éléments troublants, notamment des tapis de prière et une vidéo de surveillance, remettant en doute la version du directeur de l’établissement. La saisie des policiers intervient après une main courante déposée par la direction de Paris 13, dont dépend l’IUT du 93, qui a procédé à une enquête en interne. Vérification des badges et visualisation de toutes les vidéos de surveillance.

Depuis plusieurs années, Samuel Mayol accuse deux professeurs d’avoir laissé l’association musulmane « L’ouverture » faire « du prosélytisme religieux », « vendre sans autorisation des sandwichs halal » et « prier dans le local de l’association ». Des accusations appuyées par la découverte, selon la version du directeur, de nombreux tapis de prière. Les médias présentaient jusqu’à présent Mayol comme une victime du « radicalisme » suite à la réception de nombreux courriers de menaces de mort.

Mais voilà, les enquêteurs qui ont récupéré les bandes de vidéo surveillance, commencent à douter du témoignage du directeur de l’établissement. Sur plusieurs images, on peut voir Samuel Mayol s’introduire dans le local de l’association musulmane avec une sacoche rouge et un sac blanc. En sortant, le responsable n’avait plus le sac en question. Les enquêteurs s’interrogent sur ce que contenait la sacoche et le sac blanc… 

De son côté, Samuel Mayol continue de maintenir sa version démentant « avoir mis quoi que ce soit dans le local de L’Ouverture ». Pour autant, la version de « la dérive communautariste » est de moins en moins crédible comme l’affirme plusieurs enseignants accusés. 

Depuis plusieurs années, l’association d’étudiants musulmans « l’Ouverture » est traînée dans la boue par les médias. Accusée de tous les maux (radicalisme, menaces), l’avancée de l’enquête pourrait aujourd’hui permettre sa revanche sur tous ses détracteurs. Cependant, cette affaire révèle à nouveau « la présomption… de culpabilité » lorsque l’accusé est musulman.

Partagez :