Une député algérienne accuse la France d’être derrière l’enlèvement d’ Hervé Gourdel

La présidente du Parti des Travailleurs Algériens, Louisa Hanoune, a accusé indirectement la France d’être responsable du rapt et de la mort d’Hervé Gourdel. Des accusations très graves qui font échos aux propos d’Ali Zaoui, ex-militaire et spécialiste de l’anti-terrorisme, qui avait pointé du doigt le rôle des services français

Le journal AtlasInfo a traduit certaines parties de l’intervention télévisée de la député algérienne.

« Les responsables français exploitent l’assassinat de l’otage français pour faire diversion sur le grave crise économique, politique et sociale dans laquelle se débat la France. Cela ne nous étonne pas. Mais nous ne sommes pas dupes. Personne ne peut nous duper », a-t-elle dit.

« Cette opération d’enlèvement suscite beaucoup d’interrogations. Nous ne sommes ni des niais ni des dupes. Personne ne peut nous duper », s’est-elle encore écrié, avant de lancer: « Pourquoi l’Algérie? Les Français sont bien éparpillés à travers le monde. Pourquoi on a choisi spécialement l’Algérie dont l’État refuse de participer à la coalition internationale et refuse d’intervenir militairement en Libye malgré les pressions françaises, américaines et européennes ? »

« On veut nous faire croire que Daeash est en Algérie. Il n’y a pas de Daeash en Algérie. Il y a des groupes terroristes ici et là mais qui sont encerclés par l’armée. Mais point de Daeash en Algérie », a-t-elle lancé.

Depuis la mort d’Hervé Gourdel, les amalgames entre Islam et terrorisme se développent en France avec une instrumentalisation de l’extrême-droite notamment des groupes dits identitaires qui ont lancé des manifestations partout à travers la France. De graves menaces contre les musulmanes voilées sont publiées sur les réseaux sociaux en guise « de représailles contre les musulmans ».

Les organisations dites représentatives ont elles aussi favorisé l’amalgame entre les musulmans de France et les groupes jihadistes à travers le monde en se lançant dans des mobilisations devant les mosquées. Des actions qui n’ont pas été du goût de tous les acteurs communautaires comme l’a démontré le débat entre Farid Louali (Dignité Musulmane) et Mohammed Moussaoui (ex-président du CFCM).

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