Centrafrique : Bilan de l’opération Sangaris 6 mois après

Depuis plusieurs mois la Centrafrique s’enfonce dans le chaos le plus absolu. La France, seule, s’est engouffrée dans ce guêpier qui dure depuis 6 mois.

Après le renversement de Bozizé et les crimes commis par les Sélékas, c’est au tour des anti-balakas, milices à dominante chrétiennes de s’en prendre aux civils musulmans. Les miliciens chrétiens n’hésitent pas à « macheter » tous les musulmans croisés sur leur passage. Ils les découpent, les brûlent et même parfois se livrent à des actes de cannibalisme.

C’est donc avec beaucoup de joie que les militaires français de Sangarissont accueillis à leur arrivée en début d’année 2014.

La mission des soldats est de mettre fin aux massacres et de « désarmer » toutes les milices et groupes. De ce fait, les troupes françaises désarment les musulmans mais ceux-là restent à la merci des anti-balakas sans aucune défense.

Les soldats qui ont été accueillis comme sauveur font donc face a présent à une opposition de la part de la population qui s’est sentie délaissée et livrée aux exactions des milices barbares.

Peu de temps après, le président Michel Djotodia, est forcé de quitter ses fonctions suites aux pressions des dirigeants d’Afrique centrale et de la France. La présidente de transition, Catherine Samba Panza est élue mais la situation en Centrafrique ne s’améliore guère. Les musulmans continuent à se faire massacrer dans l’indifférence la plus totale.

Résultat, le 31 mai dernier, les soldats Sangaris de l’armée française sont hués par les habitants qui les traitent de « voleurs de diamants », (la Centrafrique étant un des principaux producteurs mondiaux de diamants), insinuant par là que la France n’est pas venue pour les aider mais pour les piller.

A présent ce sont les soldats de la MINUSCA (Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations Unies en République centrafricaine) créé par le Conseil de sécurité qui va prendre la relève. Sa mission débutera au mois de septembre 2014 et c’est bien une preuve que la situation en Centrafrique ne risque pas de se rétablir de sitôt.

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