Boko Haram : l’armée nigérianne était au courant

La communauté internationale est sous le choc depuis l’annonce de l’enlèvement de deux cents jeunes filles par le groupe Boko Haram. Les adolescentes étudiaient dans un lycée de la ville de Chibok au Nigéria.

Pourtant selon Amnesty International, l’armée nigériane avait été informée du projet d’enlèvement de Boko Haram contre l’établissement scolaire dans lequel étudiaient ces 200 lycéennes le 14 avril, mais n’a pas daigné intervenir avant.

« Des témoignages accablants révèlent que les forces de l’ordre nigérianes n’ont pas réagi aux avertissements qu’elles ont reçus à propos d’une possible attaque armée de Boko Haram contre le pensionnat du lycée public de Chibok qui a commis cet enlèvement », a affirmé l’organisation dans un communiqué.

« Amnesty International a eu la confirmation que le quartier général de l’armée à Maiduguri avait été prévenu d’une attaque imminente peu après 19 heures le 14 avril, soit près de quatre heures avant que Boko Haram ne lance son attaque ».

« Cela s’apparente, de la part du Nigeria, à un grave manquement au devoir de protection des civils, qui restent des cibles faciles lors de telles attaques. Les dirigeants nigérians doivent désormais user de tous les moyens légaux à leur disposition pour obtenir que ces jeunes filles soient libérées en toute sécurité, et garantir que de tels actes ne se reproduisent plus. » a déclaré le directeur de la recherche et des actions de plaidoyer pour l’Afrique à Amnesty International, Netsanet Belay.

Lire l’article sur les dessous de l’affaire Boko Haram

 

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