Les exactions à l’encontre des civils musulmans par les milices chrétiennes continuent. Et ce malgré le déploiement d’un contingent de l’union européenne, des forces africaines et françaises sur place.

C’est ainsi que la population musulmane de la ville de Bossangoa, qui représente plus d’un millier de personnes, a entièrement fui en direction du Tchad voisin.

« Plus aucun musulman ne reste à Bossangoa. Tous ceux qui vivaient retranchés à l’école coranique et au niveau de l’évêché, ont quitté la ville jeudi en direction du Tchad. Ils ont été escortés par des éléments de la force africaine jusqu’à la frontière entre le Tchad et la République centrafricaine », a affirmé une source au sein de la gendarmerie.

« La tendance à Bossangoa est au retour des populations dans les quartiers mais les musulmans ont estimé qu’ils n’étaient pas protégés et pas en sécurité. Les anti-balaka, milices d’auto-défense à majorité chrétienne, attaquent et tuent des civils musulmans. Au moins 150 personnes ont été tuées et plusieurs centaines d’autres blessées.

La Centrafrique est entrain de se vider de sa population musulmane par le génocide perpétré par ces miliciens chrétiens sous le regard passif de certains militaires.