Birmanie : Des ONG attaquées par des groupes de bouddhistes

Les Rohingyas, minorité musulmane du Nord Ouest de la Birmanie vivant dans l’état d’Arakan, sont considérés par l’ONU comme l’une des minorités les plus persécutées au monde. 

 

Bien que leur présence dans cette région depuis plusieurs siècles soit avérée, les Rohingyas sont considérés comme des citoyens de seconde zone.
 
On estime à environ huit millions de musulmans en Birmanie, toutes communautés confondues. Ils ont été victimes de nombreuses persécutions de la part des juntes successives.

 

En raison de cette persécution généralisée, on estime que 1,5 millions de musulmans Rohingyas ont été soit expulsés ou ont dû quitter leur patrie au péril de leur vie. Déchus de leurs droits fondamentaux, ils ont été privés de leur citoyenneté depuis 1982 et sont persécutés par le gouvernement birman depuis 1948.

 

Depuis 1996, plus de 3500 villages ont été détruits.

 

C’est ainsi qu’en milieu de semaine, des groupes de bouddhistes s’en sont pris aux bureaux de plusieurs organisations humanitaires situés à Sittwe. Elles sont régulièrement accusées de soutenir les Rohingyas musulmans, victimes d’un nettoyage ethnique.

Plusieurs dizaines de travailleurs humanitaires birmans et étrangers ont été placés sous protection policière. Les attaques auraient été déclenchées, selon la police, par la faute d’une employée étrangère de l’ONG Malteser, accusée d’avoir manipulé un drapeau bouddhiste de manière non respectueuse.

Ce peuple musulman est persécuté depuis des décennies et une recrudescence de violences est apparue ces derniers mois. Les Rohingyas font face à une situation insoutenable : privation, ghettoïsation, persécution, violence et même massacre.

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