Malia Bouattia, militante musulmane pro-palestinienne, élue à la tête du plus puissant syndicat d’étudiants britannique

La militante algéro-britannique, Malia Bouattia, a été élue à la tête du plus puissant des syndicats étudiants au Royaume Uni, le National Union of Students (NUS). Une victoire pour cette femme qui lutte depuis des années pour la cause palestinienne et celle des femmes musulmanes.

Malia Bouattia a remporté l’élection du NUS mercredi 10 avril devançant l’ex-présidente Megan Dunn. Avec 372 votes contre 328, cette militante acharnée, aussi impliquée dans la lutte pro-palestinienne et la visibilité des femmes musulmanes en Grande Bretagne, devient la plus importante représentante des étudiants britanniques.

« [Mon rôle] ne doit pas se limiter à NUS, il a aussi à voir avec notre société et le rôle de NUS dedans », a-t-elle écrit sur sa page facebook suite à son élection.

« Nous devons nous assurer que notre syndicat soit au centre d’un combat national pour quelque chose de meilleur, et qu’il met la libération au cœur de tout ce que nous faisons », a ajouté M. Bouattia.

Née à Constantine, Malia Bouattia, avait quitté son pays à l’âge de 7 ans suite à la guerre civile algérienne. Elle dirigera le NUS qui compte près de 600 associations membres soit plus de 95% des syndicats de l’éducation supérieure au Royaume Uni.

Une tâche immense qui ne fait pas peur à cette militante des droits déjà engagée pour la cause palestinienne. En 2014, Malia Bouattia n’avait pas hésité à appeler à soutenir la résistance palestinienne face aux bombardements israéliens à Gaza.

La nouvelle patronne du NUS, qui prendra ses fonctions dès septembre 2016, est aussi connue pour son combat en faveur de la communauté. Elle était notamment l’une des fondatrices de la « Muslimah Pride », un mouvement de femmes musulmanes opposé « à la croisade islamophobe et néocolonialiste » des Femen.

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