Suite aux attentats de Bruxelles, la Pologne prône une mesure radicale : le refus strict des migrants sur son sol, annonce faite par la Première ministre Beata Szydlo, accueil normalement encadré par la répartition de l’UE.
« Après ce qui s’est passé hier à Bruxelles, il n’est pas possible en ce moment de dire que nous sommes d’accord pour accepter un groupe quelconque de migrants», a affirmé Mme Szydlo à la télévision privée Superstacja.
Jusqu’alors, la Pologne s’était fixé d’accueillir 7 000 réfugiés. C’est désormais le premier pays européen à prendre une telle mesure suite à l’attaque de l’aéroport de Bruxelles causant la mort de 31 personnes et faisant 270 blessés.
«Nous sommes obligés de veiller avant tout à la sécurité de nos concitoyens», souligne-t-elle refusant dès lors «des milliers de migrants qui viennent ici seulement pour améliorer leurs conditions de vie».
Elle met en exergue la possible intrusion de terroristes sur le sol polonais par le biais de ces vagues migratoires qui devaient commencer dans quelques jours pour la Pologne.
«Notre position est très prudente, ce qui éveille de grandes critiques de la part d’autres pays dans ce qu’on appelle la vieille UE, qui ont donné hâtivement leur accord à cet afflux de migrants en Europe», poursuit la Première ministre qui fustige directement l’Allemagne par ses propos. «Cette insouciance est à l’origine des problèmes que voilà».
Il y a six mois, le 22 septembre dernier les pays appartenant à l’UE avaient voté pour un accord sur la répartition de 120 000 réfugiés. A l’époque dirigée par le parti centriste, la Pologne avait voté favorablement.
