En Norvège, des groupuscules néo-nazis ont lancé des patrouilles anti-réfugiés dénommées « les soldats d’Odin ». Dans différentes villes du pays, des hommes vêtus de bombers noirs frappés d’un logo représentant un casque de viking organisent des milices.

Dans des villes comme Stavanger, Drammen et Kristiansand, d’importantes milices néo-nazies sont organisées pour officiellement « lutter contre l’insécurité » mais officieusement faire la chasse aux réfugiés.

Rony Alte, porte parole du groupuscule anti-migrants et ancien membre des organisations islamophobes Norwegian Defence League et Pegida, explique ces motivations.

« Nous souhaitons que les rues soient sûres. Nous souhaitons nous débarrasser de la délinquance que nous observons aujourd’hui en Norvège où la police n’arrive pas à faire front. » Selon lui, « une partie importante de la criminalité sur laquelle nous nous concentrons est due à l’immigration illégale en Norvège après que l’Europe a ouvert en grand ses frontières ».

Un haut responsable de la Direction de la police s’est dit « globalement sceptique » sur ces nouvelles milices qui ont vu le jour dans plusieurs grandes villes du pays. Les membres sont souvent d’anciens criminels appartenant aux groupuscules d’extrême droite.

A Kristiansand, « les soldats d’Odin » ne sont autorisés qu’à faire des maraudes tandis qu’à Drammen, les milices sont fouillées avant de pouvoir patrouiller.

Depuis quelques années, les pays nordiques connaissent une montée de l’extrême droite. Suède, Finlande ou Norvège ont vu la création de partis et groupes islamophobes.

En France, le groupuscule islamophobe « Génération Identitaire » avait organisé pendant quelques semaines des patrouilles de milices « anti-racailles » dans les métros des grandes villes (Lyon, Paris, Lille,…).