Plus d’un million d’enfants risquent d’être touchés par une malnutrition aiguë en 2017 selon l’UNICEF. C’est la première fois depuis 6 ans que le mot famine resurgit.
La définition d’une famine est caractérisée par un accès très réduit à la nourriture de base par plus de 20% d’une population, un taux de mortalité supérieur à 2 personnes pour 10 000 par jour et une malnutrition aiguë touchant plus de 30% de la population.
Les enfants sont comme toujours les premiers touchés par cette tragédie et connaissent des risques très élevés de mourir d’après le Fonds des Nations unies pour l’enfance.
« La projection du nombre d’enfants qui souffrent ou souffriront de malnutrition aiguë a augmenté de 50 % depuis le début de l’année, à 1,4 million », d’après une porte-parole de l’Unicef, Marixie Mercado, faisant allusion aux projections pour 2017. Plus de 275 000 d’entre eux « souffrent ou souffriront de malnutrition aiguë sévère en 2017 », a-t-elle précisé lors d’un point de presse.
Les enfants touchés par la malnutrition aiguë sévère connaissent des risques neuf fois plus élevés de mourir que les enfants bien nourris.
Cette situation fait échos à celle de 2011 durant laquelle 260 000 personnes sont mortes dont la moitié était des enfants de moins de cinq ans.
Une sécheresse d’envergure majeure touche la Corne de l’Afrique ce qui a obligé 615000 personnes à se déplacer en plus des 1,1 million déjà déplacés.
« La combinaison sécheresse, maladies et déplacements est mortelle pour les enfants, et nous avons besoin de faire beaucoup plus, et plus rapidement, pour sauver des vies », a affirmé le représentant de l’Unicef en Somalie, Steven Lauwerier. L’Unicef souligne également que « les femmes et les enfants qui se déplacent, bien souvent à pied, vers des lieux où ils espèrent trouver de l’assistance, soient souvent victimes de vol ou pire, aussi bien durant le trajet que dans les camps ».