Gennevilliers : L’auteure de l’agression dément avoir frappé la fille parce qu’elle portait une jupe

Depuis hier, les médias et politiques relayent une information selon laquelle une jeune femme aurait été frappée à Gennevilliers parce qu’elle portait une jupe. Une version remise en question par la partie adverse qui déclare n’avoir aucun problème avec la façon de s’habiller de sa victime.

Dans un interview accordé au journal Le courrier de l’Atlas, la personne auteure des coups contre une jeune femme à Genevilliers, déclare s’être battue pour une toute autre raison. Selon Ilhame, 19 ans, que l’on peut voir sur la vidéo publiée sur les réseaux sociaux, elle s’est disputée avec la jeune femme après une petite altercation verbale dans le tramway.

« Nous avons commencé à nous battre dans le tramway. La vidéo ne montre que la fin de la bagarre. Tout a commencé quand des jeunes garçons du quartier ont traité l’adolescente de « pute ». Mais, il n’y a eu aucun coup porté contre elle. Avec mes amis, nous sommes allés lui demander ce qu’il s’était passé et l’adolescente nous a dit de nous mêler de nos affaires. Le ton est monté et on a commencé à se battre. Une fois sorties du tramway, d’autres gens nous ont séparées. »

La bagarre prend une toute autre tournure lorsque dans le Parisien, le journaliste déclare que la victime a été frappée parce qu’elle portait une jupe. Sous-entendant peut-être une certaine intolérance quant au choix vestimentaire de la jeune fille et en règle générale des habitants de la banlieue. La femme voilée qui sépare les deux camps sur la vidéo laisse place à tous les fantasmes islamophobes.

Cette affaire rappelle la bagarre qui avait éclaté dans un parc à Reims. Les médias et politiques s’étaient emparés de l’affaire, travestissant une simple dispute d’adolescentes en « police de la charia » qui interdit aux femmes de s’habiller ou se dénuder dans l’espace public. Rapidement, Islam&Info avait obtenu le témoignage d’une des protagonistes de la bagarre et avait pu fournir une toute autre version des faits, obligeant les médias à faire marche arrière.

 

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