Plusieurs élus municipaux de Perpignan opposés à la venue des prédicateurs Rachid Haddach et Abou Omar

Rachid Haddach et Abou Omar, deux imams et conférenciers, sont au centre d’une polémique à Perpignan. Plusieurs élus locaux, du Modem au FN, veulent l’interdiction de la conférence qui doit avoir lieu samedi 12 mars.

De Christine Espert, présidente du Modem local jusqu’à Louis Aliot, vice président du Front National qui siège au conseil municipal de la ville, tous s’accordent à mettre la pression sur la mairie UMP-UDI pour qu’elle empêche la conférence « L’éducation notre priorité » qui doit avoir lieu samedi soir.

L’association « Transmettre », organisatrice de l’évènement, dirige une école hors-contrat et souhaite sensibiliser la communauté musulmane sur l’importance de soutenir le groupe scolaire. L’établissement dispense aussi des cours d’arabe.

« Laisser ces deux prédicateurs salafistes faire du prosélytisme dans une salle municipale en plein mois des droits des femmes est très inquiétant. Surtout dans une ville comme Perpignan où on sent un repli communautaire dans les quartiers ».

« Ils véhiculent une idéologie sectaire qui est attentatoire aux valeurs de la République en général et aux droits des femmes en particulier », poursuit Christine Espert, qui plaide pour que la mairie interdise la conférence.

Selon les élus opposés à l’évènement, Rachid Haddach et Abou Omar seraient des prédicateurs « radicaux » qui prôneraient un islam « salafiste » en opposition avec les valeurs de la République. Les deux prêcheurs n’ont pas réagi à la polémique et ont invité les musulmans à être nombreux pour la conférence.

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