Azouz Begag accuse les « plus hauts niveaux de l’État » de faire de « la haine de l’Islam un cheval de bataille politique »

Azouz Begag, ex-ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances, a décidé de s’exprimer sur la situation politique en France. Il accuse notamment les plus hautes sphères de l’Etat de banaliser l’islamophobie.

En 2005, Azouz Begag, alors ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances, s’était opposé à la politique de Nicolas Sarkozy dans les banlieues. 10 ans après, le premier accuse l’ancien Président de la République d’être responsable de la montée du climat raciste et islamophobe.

« ‘La boîte de Pandore a été ouverte en 2005 : c’est l’utilisation au plus haut niveau de l’État de la haine de l’Islam comme cheval de bataille politique », déplore l’ancien ministre. Ajoutant que « la parole raciste s’est décomplexée dans les médias ».

Azouz Begag pointe du doigt le manque de représentativité d’à peu près « 15 millions de musulmans » en France.

« Sur 36.000 mairies en France, peut-être cinq seulement sont dirigées par des édiles d’origine maghrébine. Sur 577 députés, combien d’enfants de Clichy-sous-Bois ? Est-ce normal ? »

Azouz Begag, qui a atteint les plus hautes sphères de l’État, procède au même bilan que des millions de musulmans qui déplorent la fin de la « méritocratie » chère au modèle républicain et une islamophobie médiatico-politique destructrice. 10 ans après les émeutes de Clichy-sous-Bois, la situation dans les banlieues est plus que catastrophique.

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