L’équipe de Tunisie a été éliminée par la Guinée, pays organisateur, après des prolongations et un arbitrage plus que polémique. A Tunis et ailleurs dans le pays, certains ont décidé de se faire justice soi même en agressant les minorités subsahariennes.

Les tunisiens n’ont pas digéré les erreurs d’arbitrage lors du quart de finale qui opposait leur équipe nationale à la Guinée, pays organisateur. Pour beaucoup de supporters, l’arbitre était payé et la victoire n’est due qu’à une faute imaginaire et un  pénalty offert par l’arbitre dans les dernières secondes du match.

Selon des témoignages de subsahariens habitant à Borj Louzir, dès la fin du match, des groupes de tunisiens en colère s’en sont pris à des immigrés subsahariens car de la même couleur de peau que les vainqueurs du soir. Sénégalais, béninois ou congolais, tous ont été visés par des groupes d’hooligans.

« Dès la sortie du café à Cité Santé, un groupe de plus de 10 tunisiens a gravement tabassé un jeune noir » rapporte le  journaliste Thameur Mekki.

L’Association des Étudiants et Stagiaires Africains en Tunisie (Aesat) a appelé la communauté subsaharienne à ne pas sortir le week-end après match pour éviter les agressions et bagarres.

De nombreux journalistes et personnalités publiques tunisiens ont condamné ces attaques contre la minorité subsaharienne rappelant que le football devait rester un loisir. La haine stupide pour un match de football doit être sévèrement punie.