Goldman Sachs se lance dans la finance islamique

La finance islamique crée une  certaine émulation au sein du système bancaire y compris au sein de la finance « courante ».

Goldman Sachs tenait à s’insérer sur le marché de la finance islamique qui semble porteur. La banque américaine a révélé qu’elle lançait une initiative d’émissions d’obligations dites islamiques nommées sukuk pour 500 millions de dollars. HSBC avait d’ores et déjà mis au point ce genre de projet.

Le principe des sukuk se base sur « la monétisation des actifs : les flux de trésorerie générés par un pool d’actif de référence sont distribués de manière régulière et reproduisent donc le concept du paiement du coupon», explique le gestionnaire d’actifs Amundi.

Ces actifs respecteraient les prescriptions de la sharia comme la prohibition de la vente d’alcool ou encore de la pornographie.

Goldman Sachs devrait être suivi par d’autres institutions bancaires n’étant pas islamiques à la base. Par exemple, la Société Générale remplirait les conditions pour un projet de lancement de sukuk s’élevant à un milliard de ringgits soit 226 millions d’euros. 

D’après le cabinet Zawya, l’émission des sukuk depuis le début de l’année 2014 a atteint 86 milliards de dollars. Les gouvernements européens ne peuvent rester de glace face aux richesses des pays du Golfe. La France s’est lancée dans l’aventure de la finance islamique en 2008 après la visite du président Sarkozy en Arabie Saoudite.  Thierry Rambaud, professeur de droit public à Paris Descartes et à Sciences Po, donne son avis sur la mise en place de la finance islamique au sein de notre économie occidentale : 

«Son insertion dans l’ordre juridique français ne devrait pas provoquer de bouleversements majeurs, mais de simples ajustements, notamment en matière fiscale».

Quand il est question d’amasser beaucoup d’argent, beaucoup moins de voix ne s’élèvent pour crier à l’islamisation… 

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