Centrafrique : Ban Ki Moon :  » Je suis triste pour les musulmans »

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé hier à Bangui les Centrafricains et la communauté internationale à se mobiliser pour empêcher un nouveau génocide en Afrique, 20 ans après le Rwanda, lors d’une visite en Centrafrique.

Il a fait cette déclaration lors d’un détour sur le sol centrafricain avant de se rendre au Rwanda afin de commémorer l’anniversaire du génocide rwandais.

« C’est votre responsabilité à tous, en tant que leaders, d’assurer que nous n’aurons jamais à commémorer un tel anniversaire en Centrafrique. Ne répétez pas les erreurs du passé, n’oubliez pas d’en tirer les leçons », a-t-il dit à la tribune du Conseil national de transition (CNT), le parlement provisoire.

La Centrafrique s’est enfoncée dans un cycle infernal de violences commises par des milices chrétiennes envers les musulmans.

« De nombreux membres de la minorité musulmane ont fui. Musulmans et chrétiens sont exposés à un danger mortel du simple fait de leur appartenance à une communauté ou de leur croyance», a-t-il dit, rappelant que « des crimes atroces sont commis ici ».

Il s’est rendu dans le quartier du PK-5, où des musulmans sont encerclés depuis des semaines par des miliciens majoritairement chrétiens anti-balaka et des bandes de pillards, il s’est entretenu avec l’imam de la grande mosquée du quartier. « Je suis très triste de ce que j’ai vu », a-t-il commenté.

Début mars, le secrétaire général a exposé au Conseil de sécurité son projet d’opération qui comprend un ambitieux volet civil destiné à rétablir un minimum d’Etat et d’administration dans un pays livré au chaos, notamment dans la perspective d’élections générales prévues au plus tard en principe en févier 2015.

La Centrafrique traverse une crise humanitaire sans précédent, avec des centaines de milliers de déplacés fuyant les violences.

les milices anti-balaka, groupe formés à l’origine de paysans chrétiens de l’ouest de la Centrafrique, pourchassent depuis la population musulmane, contrainte à l’exode de régions entières.

Ban Ki Moon est donc bien triste de la situation que vivent les musulmans en Centrafrique.

Il aurait certainement du chercher à punir les complices de ces massacres. En effet, les forces françaises ont été accusées par les civils musulmans centrafricains d’avoir contribué à ce massacre en les démilitarisant au profit des milices chrétiennes.

Partagez :