Canada : Un collège privé réprimandé pour avoir interdit le voile à une de ses élèves

Le collège Letendre au Canada, un collège privé, s’est vu semoncé par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse concernant une jeune fille voulant porter le voile en classe et qui en avait été empêchée.

L’affaire prend racine en 2010 lorsqu’une élève de 13 ans a souhaité se rendre voilée dans son collège, une première pour cet établissement privé. S’en suivirent des convocations de l’adolescente par le personnel dirigeant afin de connaître ses motivations quant à sa tenue vestimentaire. La demoiselle ne s’est pas démontée et a tenu à conserver son voile en affirmant : 

«Personne ne m’a imposé ça. Ma mère ne le porte même pas» .

La jeune fille est une élève modèle. Elle a de bonnes notes et montre une réelle volonté de s’appliquer dans son travail. Elle participe même aux portes ouvertes de son école.

Malgré tout, son voile sera critiqué et donnera lieu à une réécriture du règlement intérieur celui-ci stipulant désormais que les signes religieux ostentatoires sont interdits pour la rentrée prochaine. 

La mère de la jeune fille est informée de cette nouveauté par courrier pendant les grandes vacances scolaires. Elle reste interloquée par cette notification :

«Ils m’ont envoyé une lettre en même temps que le bulletin pour me dire que ma fille ne pourrait pas retourner dans cette école si elle gardait son voile».

Cette maman a eu le bon réflexe en saisissant d’office la Commission des droits de la personne et de la jeunesse. Sa plainte sera étudiée puis jugée recevable car l’interdiction de signes religieux dans ce collège enfreint la loi. 

Ni une ni deux, l’établissement scolaire ainsi mis sur le grill n’attendra pas pour retirer cette prohibition de son règlement intérieur. 

Après ce combat rondement mené, la jeune fille voilée a préféré ne pas réintégrer ce collège, ne s’estimant plus désirée et en raison d’intimidations dont elle a été victime. Néanmoins, le collège tient à dédommager financièrement cette famille malmenée. C’est la moindre des choses me direz-vous…

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