L’ambassadeur du Bahreïn visite le mémorial de la Shoah avec Chalghoumi

L’information est passée inaperçue dans la communauté musulmane mais elle est lourde de sens pour les musulmans de France qui s’opposent au CRIF et plus largement à la persécution des palestiniens.

L’ambassadeur du Royaume de Bahreïn en France, Naser al Belooshi a effectué une visite historique au Mémorial de la Shoah à Drancy en Seine-Saint-Denis).  C’est la première fois qu’un diplomate arabe ou musulman visite ce mémorial depuis sa création en 2012. 

Le Bahrein vit des moments difficile avec l’instabilité qui règne dans le Royaume suite aux révoltes chiites soutenues par l’Iran. La visite du mémorial apparait comme un appel du pied au CRIF et à Israël.

« La mémoire s’impose au regard de l’horreur des camps d’extermination de milliers de victimes innocentes. L’humanité a connu des génocides avant l’holocauste, et  d’autres, malheureusement, bien après. Comme si les erreurs du passé n’avaient  pas suffi à réveiller les consciences. La réflexion et le questionnement sur le pourquoi de telles tragédies humaines nous interpellent. Malheureusement, les persécutions continuent et les minorités religieuses se trouvent être inquiétées, et privées de liberté de croyance et de pratique. Il est de notre devoir à tous, d’agir ensemble pour combattre toute forme d’intolérance et de haine ».

Cette visite de l’ambassadeur a été organisée à l’initiative de l’écrivain français d’origine juive polonaise Marek Halter et de « l’imam » de Drancy Hassen Chalghoumi.

« Bahreïn est un pays musulman mais nous avons su concilier dans nos lois la cohabitation avec d’autres communautés religieuses, aux côtés des mosquées nous avons des synagogues et des temples », a-t-il dit.

Le royaume du Bahreïn va prochainement construire une église baptisée Notre Dame de Bahreïn. Le mythe des chrétiens et juifs persécutés par les méchants islamistes tombent à l’eau avec cette visite et annonce à Drancy.

L’ambassadeur n’a apparemment pas évoqué le conflit israélo-palestinien et notamment le blocus de Gaza qui dure depuis des années et qui s’est intensifié depuis la chute de Mohammed Morsi en Egypte. 

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