Malek Chebel, se proclamant « anthropologue des religions et philosophe algérien », cloisonne les femmes musulmanes dans une lutte intestine entre les porteuses du voile islamique et celles qui ne le portent pas. Il déclare :

« [Le voile] est une arme politique qui crée une coupure entre les bons et les mauvais croyants et fait de celles qui ne le portent pas des mécréantes».

Il cherche à isoler les femmes voilées. Cet homme s’était déjà proclamé pour la défense de la charte des valeurs québécoises. Mais cela ne lui suffisait pas. Il devait attaquer haut et fort la visibilité musulmane. Il ne chercherait par là qu’à obtenir un semblant de respect des laïcards. Ces hommes d’origine maghrébine, à l’instar également de Boualem Sansal, qui accablent leur religion d’origine se courbent si bas qu’on se demande où va s’arrêter leur félonie.

Boualem Sansal se démarque tout aussi bien dans cette voie. Censuré en Algérie, il est très reconnu en France et en Allemagne surtout. Sioniste notoire, il obtient notamment le Grand Prix de la Francophonie délivré par l’Académie française.

Le grand combat de ces deux auteurs réside dans la lutte contre ce qu’ils nomment « l’islam politique ». Finalement pour eux, l’islam légèrement visible, un minimum revendiqué équivaut à un islam revendicateur, vindicatif et serait néfaste à leur démocratie et laïcité tant chéries.

Le plus désolant et pernicieux de ce Boualem Sansal est qu’il ose dénoncer les musulmans qui s’érigent contre l’islamophobie. Il écrit :

«Les islamistes radicaux ont innové. Ils ne se contentent plus d’intimider ou de menacer: prenant exemple sur les Américains, ils recourent aux tribunaux, qu’ils saisissent à tout bout de champ, pour tout propos qui leur déplaît et qu’ils qualifient d’islamophobe, d’anti-arabe, de discriminatoire, de diffamatoire, etc.»

Il se dresse de surcroît contre les non musulmans se rangeant du côté de « ces » musulmans. Il les considère comme une sorte de traîtres à la démocratie et au vivre ensemble.

Voir aussi :
>> Tareq Oubrou – Complexe du nouvel arrivé ou mécréance avérée ?
>> Pour Tareq Oubrou, le voile est devenu un “objet de séduction porté avec des vêtements moulants ou transparents”