« Punition Collective » , le rapport ADM qui dénonce le traitement d’exception fait aux musulmans en France !

« Punition Collective » , le rapport ADM qui dénonce le traitement d’exception fait aux musulmans en France !

Nous reprenons ici le rapport ADM qui dénonce le traitement d’exception réservé aux musulmans en France. Nous saluons le travail acharné de cette organisation pour les droits de la minorité musulmane en France.

Ce rapport repris par tous les plus grands quotidiens en France n’a fait l’objet d’aucun commentaire de nos politiques … Un mépris qui n’en finit pas.


RAPPORT ADM “PUNITION COLLECTIVE”

« Les violations des droits de l’homme d’aujourd’hui sont les conflits de demain. »
Zeid Ra’ad Al-Hussein, du Haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU.

Ce rapport complète les rapports disponibles sur l’État d’urgence et la loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (SILT). En effet, il n’existe aucun rapport officiel sur les fermetures de lieu de culte. Il s’agit de faire un retour terrain du travail suivi par ADM à destination des décideurs, des politiques, des organisations européennes et internationales.

L’objectif est d’allier les impératifs de sécurité et le respect des droits de l’homme. Il convient d’appréhender la politique de prévention liée à la lutte antiterroriste aussi bien en France que dans le monde, parce que le cumul des lois antiterroristes et l’abus dans leur utilisation représentent un risque majeur pour la préservation des libertés en ce qu’ils remettent en question le fondement même des Institutions nationales et internationales en les affaiblissant.

Seules des mosquées ont été fermées sous la loi SILT.

Lire le Rapport ADM :

“PUNITION COLLECTIVE”

Les différents plans de prévention sont orientés spécifiquement vers les musulmans pratiquants. ADM ne cesse de dénoncer ce traitement discriminatoire, comme le confirme le bilan de prévention de la radicalisation qui recense 4 écoles musulmanes et 7 lieux de culte fermés et des commerces musulmans, ainsi que l’expulsion de 300 étrangers.

Ce traitement spécifique en raison de l’appartenance religieuse démontre la discrimination à l’égard des musulmans dans la lutte contre le terrorisme (état d’urgence permanent). L’amalgame alimente les discours racistes antimusulmans, en raison d’un manque de discernement et de vision politique à moyen terme. On déplore des erreurs d’analyse sur l’extrémisme violent avec la concentration des ressources des renseignements sur les musulmans pratiquants alors qu’ils n’ont rien à voir avec le terrorisme.

Cette politique sécuritaire confond musulmans et terroristes. En cause : la même appartenance religieuse à l’Islam. Parallèlement des groupuscules suprémacistes, identitaires propagent le racisme antimusulman et s’appuient sur ces amalgames pour avoir des partisans. L’arrestation de groupes terroristes d’extrême droite AFO qui projetaient des attentats contre les musulmans et les imams, les attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande en sont une démonstration flagrante. Curieusement malgré le recensement d’un grand nombre d’identitaires qui adhèrent à ces thèses de grand remplacement, de l’envahissement de l’Islam, les autorités n’ont mis en place aucun plan de prévention de la radicalisation pour contrer cet extrémisme identitaire qui mène au terrorisme identitaire et menace la stabilité du monde, comme en témoigne le bilan sur la prévention de la radicalisation de mars 2019.

Il est impératif de revoir la politique de prévention de la radicalisation, de lutter contre toutes les formes d’extrémisme violent, de cesser de confondre Islam et terrorisme et d’amalgamer musulmans et terroristes. Les autorités doivent protéger la liberté de culte et de conscience, lutter contre la discrimination et les discours haineux sous toutes ses formes, y compris ceux ciblant les musulmans.

Si au départ, les mesures administratives se concentraient seulement sur les musulmans, aujourd’hui elles s’étendent naturellement au reste de la société. Ce cumul de mesures administratives remet en cause des libertés comme le droit de manifester, d’informer pour des journalistes ou de se réunir…..

Lire le Rapport ADM :

  “PUNITION COLLECTIVE”

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