Voilà un an que des centaines de milliers de Rohingyas ont fui les violences pour se réfugier au Bangladesh qui accueille désormais un million de personnes supplémentaires. Un an aussi que le Secours Islamique France (SIF) intervient dans le camp de Kutupalong-Balukhali à Cox’s Bazar. L’hygiène et la protection des enfants sont les enjeux majeurs mais les risques d’épidémies sont nombreux avec la saison des moussons.
L’heure est au bilan : après la mise en place de 33 puits, 105 douches et latrines, un centre de santé (18 000 personnes) et deux centres d’accompagnement psycho-social (300 enfants et 90 femmes), la situation reste sombre pour les réfugiés :
« Alors que la sécurité alimentaire d’urgence et les besoins d’accès à l’eau semblent couverts, il faut se recentrer sur les autres besoins cruciaux, l’hygiène et la protection des enfants, » estime Xavier Grosset, coordinateur de terrain pour le SIF dans le camp de Cox’s Bazar.
Le SIF, avec son partenaire bangladais, l’ONG Friendship, rappelle les risques de propagation de maladies hydriques en raison de l’inondation des points d’eau et des espaces sanitaires. Ajoutée à cela, la précarité des abris, la promiscuité, l’absence d’installations d’hygiène et les lourdes pluies de la mousson qui s’abattent sur les camps et provoquent des glissements de terrain. Les besoins demandent donc une réponse durable. Xavier Grosset précise :
« Les risques ont été pris en compte lors de la construction, cependant le terrain étant très meuble, une maintenance rigoureuse est nécessaire. »
Un an après leur déplacement forcé, les réfugiés Rohingyas se retrouvent à vivre dans des conditions de plus en plus inquiétantes sans pouvoir vaincre les menaces présentes : moussons, inondations, précarité, maladies, ni retrouver un sens de la dignité humaine qu’il faut reconstruire après avoir vécu un tel traumatisme.
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