« L’ONU doit avoir une présence permanente dans les manifestations (meurtrières) à Gaza »

Une association qui milite pour les droits de l’homme a appelé samedi l’ONU à avoir une présence « permanente » dans les manifestations « Grande marche du retour » le long des frontières entre Gaza et Israël, qui ont vu cette année au moins 39 Palestiniens tués par les forces israéliennes.

Selon un communiqué, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a envoyé une lettre à Clement Nyaletsossi Voule, rapporteur spécial sur le droit à la liberté de réunion pacifique et d’association.

La lettre exhortait une mission de l’ONU afin de surveiller les manifestations le long de la frontière orientale de Gaza « pour documenter les pratiques israéliennes contre les manifestants ».

Soulignant que les manifestations étaient « pacifiques », la déclaration a accusé les soldats israéliens d’utiliser « la force meurtrière contre des manifestants non armés ».

« Entre le 30 mars 2018 et le 20 avril 2018, des manifestants israéliens ont tué 39 manifestants, dont la plupart étaient des civils non armés, et en ont blessé 5 000 autres, y compris des journalistes, qui ne menaçaient pas la vie des soldats israéliens ». 

Au cours des manifestations de vendredi, quatre Palestiniens – dont Mohammed Ibrahim Ayoub, 15 ans – ont été tués par les tirs de l’armée israélienne.

Les rassemblements frontaliers, qui ont débuté le 30 mars, font partie d’une manifestation de six semaines qui se terminera le 15 mai. Ce jour marquera le 70e anniversaire de l’établissement d’Israël – un événement que les Palestiniens appellent «la catastrophe».

Les manifestants exigent que les réfugiés palestiniens obtiennent le «droit de retour» dans leurs villes et villages de la Palestine historique, d’où ils ont été chassés en 1948 pour faire place au nouvel État d’Israël.

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