Irak : les femmes et enfants sunnites violés par les militaires irakiens selon Amnesty International

Des femmes et des enfants irakiens soupçonnés d’avoir des liens avec l’EI par l’intermédiaire de leurs proches sont victimes d’exploitation sexuelle, a indiqué Amnesty International dans un rapport publié mardi.

Selon l’observateur des droits basé aux Etats-Unis, le rapport a été compilé à partir d’entretiens avec 92 femmes dans huit camps de déplacés internes dans les provinces irakiennes de Ninive et de Saladin.

Le rapport révèle « une discrimination généralisée contre les femmes vivant dans les camps de personnes déplacées par les forces de sécurité, les administrateurs du camp et les autorités locales, qui les accusent d’être affiliés à l’EI ».

« Désespérées et isolées, ces femmes courent un risque accru d’exploitation sexuelle par les forces de sécurité, les gardes armés et les membres des milices qui travaillent dans et autour des camps », peut-on lire dans le rapport.

Il continue à documenter « le sort de milliers de familles dirigées par des femmes qui doivent se débrouiller dans des camps de personnes déplacées après que des membres masculins de la famille ont été tués ou arbitrairement arrêtés […] alors qu’ils fuyaient les combats dans les environs de Mossoul ».

Le rapport cite Lynn Maalouf, directrice de la recherche au Moyen-Orient d’Amnesty International, affirmant que « les femmes et les enfants irakiens ayant des liens supposés avec l’EI sont punis pour des crimes qu’ils n’ont pas commis ».

L’armée irakienne reprend ses « habitudes » post-Saddam Hussein en violant constamment les femmes sunnites ainsi que les enfants. Une méthode qui avait entraîné le retour au premier plan des tribus sunnites lors du Printemps arabe. 

Partagez :