Syrie : le régime de Bachar accusé d’attaque chimique dans une enclave rebelle | VIDEO

Au moins 21 personnes, dont des enfants, ont souffert de difficultés respiratoires lundi, a déclaré un surveillant, lors d’une attaque chimique présumée du régime syrien contre une enclave rebelle assiégée près de Damas.

Les inspecteurs de l’ONU ont accusé le régime du président Bachar al-Assad d’être à l’origine de multiples attaques mortelles de gaz toxiques au cours de la guerre dévastatrice dans le pays.

L’attaque de lundi a visé la ville de Douma dans la région de la Ghouta orientale tenue par les rebelles, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

« Après que les forces du régime ont tiré des roquettes dans la partie occidentale de la ville de Douma, la fumée blanche s’est répandue, provoquant 21 cas d’étouffement », at-il ajouté.

Un correspondant de l’AFP dans un hôpital de la ville a vu des personnes portant des bébés enveloppés dans des couvertures, respirant à travers des masques à oxygène, certains criant.

Les jeunes filles et les hommes étaient assis sur les lits d’hôpital, les larmes aux yeux, incapables d’arrêter de tousser.

Un médecin de l’hôpital a déclaré que les patients souffraient «d’irritation respiratoire, de difficultés respiratoires, de toux et de rougeur des yeux».

« Nous avons remarqué qu’ils sentaient l’eau de javel ou le chlore, et nous les avons dépouillés de leurs vêtements », a-t-il dit.

Six enfants et six femmes étaient parmi les victimes, a déclaré l’Observatoire.

« Des habitants et des sources médicales parlent de gaz chloré », a déclaré Rami Abdel Rahman à l’Observatoire, ajoutant que son groupe, qui s’appuie sur un réseau de sources en Syrie, n’a pas pu confirmer ces informations.

Le 13 janvier, une attaque similaire a visé la périphérie de Douma et l’Observatoire a signalé sept cas d’étouffement.

Quelques jours plus tard, le chef de Human Rights Watch, Kenneth Roth, a accusé le régime syrien d’utiliser du gaz chloré pendant le siège de la Ghouta orientale.

Assiégés depuis 2013 par les forces du régime, les 400 000 habitants du bastion rebelle connaissent déjà une crise humanitaire écrasante et de graves pénuries de nourriture et de médicaments.

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