317 un documentaire sur le pouvoir sans gants … | VIDEO #Démocratie #Police

317 un documentaire sur le pouvoir sans gants … | VIDÉO

Le documentaire revient sur la répression d’état subie par les manifestants lors de la manifestation du 29 novembre 2015 en marge de la COP21.

317 gardes à vue pour réprimer la liberté d’expression, la contestation de la politique de l’oligarchie.

Vanessa Codaccioni, Didier Fassin, Samir Baaloudj, Claude Guillon reviennent sur la réalité de la démocratie française sans ses gants de velours, lorsqu’elle réprime.

Celle-là même que vivent quotidiennement les musulmans et les gens des quartiers … Cette politique d’oppression qui est devenue légale, la normale, la règle pour les muslims depuis l’inscription définitive des mesures coercitives de l’état d’urgence dans la loi.

Fanon décrivait ainsi la vie du colonisé et son rapport à la police. Qui peut nous dire qu’aujourd’hui le sentiment n’est pas le même ?

« Le monde colonisé est un monde coupé en deux.
La ligne de partage, la frontière en est indiquée par les casernes et les postes de police. Aux colonies, l’interlocuteur valable institutionnel du colonisé, le porte-parole du colon et du régime d’oppression est le gendarme ou le soldat.
Dans les sociétés de type capita­liste, l’enseignement, religieux ou laïque, la formation de réflexes moraux transmissibles de père en fils, l’honnêteté exemplaire d’ouvriers décorés après cinquante années de bons et loyaux services, l’amour encouragé de l’harmonie et de la sagesse, ces formes esthétiques du respect de l’ordre établi, créent autour de l’exploité une atmosphère de soumission et d’inhibition qui allège considérablement la tâche des forces de l’ordre. Dans les pays capitalistes, entre l’exploité et le pouvoir s’interposent une multitude de professeurs de morale, de conseillers, de « désorientateurs».
Dans les régions coloniales, par contre, le gendarme et le soldat, par leur présence immé­diate, leurs interventions directes et fréquentes, maintiennent le contact avec le colonisé et lui conseillent, à coups de crosse ou de napalm, de ne pas bouger. On le voit, l’intermédiaire du pou­voir utilise un langage de pure violence. L’intermédiaire n’al­lège pas l’oppression, ne voile pas la domination. Il les expose, les manifeste avec la bonne conscience des forces de l’ordre. L’intermédiaire porte la violence dans les maisons et dans les cerveaux du colonisé. »

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