Alger : Un romancier français appelle à requalifier « les massacres d’octobre 1961 » en « crime d’état »

Alger : Un romancier français appelle à requalifier « les massacres d’octobre 1961 » en « crime d’état »

Invité au 21 e Salon international du livre, Didier Daeninckx, romancier français, a appelé a requalifier « les massacres du 17 octobre 1961 » en « crime d’état ».

Il a plaidé pour une ouverture totale des archives en France pour « situer les responsabilités » au sommet de l’état français et ouvrir la voie à une « décision de justice » permettant de rétablir une version autre que « la thèse officielle » sur cet épisode tragique.

Didier Daeninckx est l’auteur en 1983 du polar « Meurtres pour mémoire » considéré comme la première œuvre littéraire sur cette nuit du 17 octobre 1961 à Paris où des algériens hommes, femmes et enfants manifestant pacifiquement contre le couvre-feu discriminatoire dont ils étaient la cible ont été assassinés par la police française.

Cette dernière a alors ouvert le feu sur les manifestants dont d’ailleurs beaucoup ont été jetés dans la Seine. On compte alors des centaines de morts, des centaines de blessés ainsi que des centaines de disparus.

Pour le romancier, il va de soi que le préfet de police et maire de Paris de l’époque, Maurice Papon, avait une « responsabilité écrasante » dans ce massacre mais que la reconnaissance de celle-ci ne devait pas servir à « protéger » les « responsables au-dessus de lui », véritables « éléments moteur » de ce massacre.

Didier Daeninckx n’est pas le seul à combattre la thèse officielle. En effet, il existe d’autres historiens à l’instar de Jean-Luc Enaudi qui par leur travail tentent de faire reconnaître la responsabilité de l’état dans ce massacre.

 

 

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