A n’en rien comprendre… Vladimir Poutine vient d’annoncer que les troupes russes vont petit à petit quitter la Syrie. Une déclaration étonnante à l’heure où les troupes d’Assad aidées par les avions russes étaient sur le point de récupérer Alep, l’une des plus grandes villes du pays.
Difficile donc de comprendre la situation stratégique et géopolitique dans la région. Une intervention militaire arabe imminente dirigée par l’Arabie Saoudite et soutenue par de nombreux pays dont la Turquie contre l’organisation jihadiste « Etat Islamique » pourrait expliquer ce retrait en douceur.
La Russie a largement affaibli le camp des rebelles syriens ces derniers mois en bombardant tous les bastions anti-Assad. Devant la situation économique russe, la baisse du pétrole et une crise économique majeure qui se profile, Poutine pourrait laisser la lutte contre l’EI aux pays arabes.
Pour l’instant, personne ne sait quel sera le rythme du retrait des troupes russes. Le régime d’Assad avait repris l’avantage dans le pré-carré alaouite sur le littoral méditerranéenne. Les milices chiites dirigées par l’Iran vont pour leur part continuer de soutenir l’armée loyaliste.
La multiplication des attentats en Turquie par des groupes armés kurdes proches du PKK (parti travailleur kurde) pourrait pousser Ankara à accélérer son déploiement dans le nord de la Syrie. Hier et aujourd’hui, l’aviation turque a bombardé de nombreuses bases kurdes en Irak en réponse à l’attentat qui a touché la capitale le 13 mars.
