Après avoir fait parler d’elle durant l’été 2014 par la voix de Nadine Morano, députée européenne du parti Les Républicains, sur une polémique autour d’une femme voilée à la plage, Brigitte Bardot revient avec une polémique islamophobe.
Elle est habituée aux déclarations hostiles à l’islam. Déjà en 2010 elle avait lâché à l’antenne de la radio Europe 1 « Je m’en fous, le ramadan, je m’assieds dessus ».
Elle est également connue pour son combat contre la viande halal, « C’est qu’elle a envahi la France, cette viande halal ! « , proférait-elle.
Désormais, son nouveau cheval de bataille est d’empêcher le développement du halal dans les restaurants Quick. Elle a écrit une lettre au président de la République, M. François Hollande, pour qu’il prenne position auprès du groupe Bertrand.
« C’est un scandale, une véritable prise en otage des consommateurs qui se verront imposer une viande issue d’animaux égorgés à vif, dans une ignoble souffrance, avec les risques sanitaires que l’on connaît ! », s’affole l’ancienne actrice vedette française.
Elle cherche à justifier son raisonnement en prenant appui sur un article du règlement du Conseil qui autorise les États membres à contourner l’obligation d’étourdissement, seulement pour les animaux destinés aux fidèles de certains cultes religieux.
« Si l’enseigne Quick devient 100 % halal alors elle ne peut nullement bénéficier de cette dérogation, sauf à démontrer que ses clients sont 100 % musulmans pratiquants« , tonne-t-elle.
« Il y a maintenant plus de dix ans, le recteur de la Grande Mosquée de Paris m’assurait que rien, dans le Coran, ne s’oppose à l’étourdissement des bêtes avant leur abattage. Depuis cette rencontre encourageante, je ne cesse de demander aux autorités de mon pays d’agir pour ne plus tolérer l’intolérable », continue-t-elle sur sa lancée rageuse.
« Nous n’allons pas débattre pendant des décennies encore de l’abattage rituel. Il n’a fallu que quelques semaines au ministre danois de l’Agriculture pour interdire, dans son pays, l’abattage des animaux sans étourdissement préalable… Qu’attend la France ?« , interroge-t-elle en guise de conclusion.
Les personnalités publiques utilisent leur notoriété pour mener des combats surfant sur l’islamophobie ambiante. Or, cette attaque contre la démarche de Quick de rendre halal ses restaurants va à l’encontre de la logique du marché puisque force est de constater que les clients musulmans sont nombreux d’où une manne économique non négligeable pour les industries agro alimentaires.
